Yaya Jammeh se dit fier d’être qualifié de  » dictateur  » par les occidentaux

 Yahya Jammeh a répond à Ban Ki-moon et Amnesty International. Le  secrétaire général des Nations unis et l’organisation des droits de l’homme lui demandaient d’ouvrir une enquête sur la mort en avril de l’opposant, Solo Sandeng, alors qu’il avait été placé en détention.

« Ban Ki-moon et Amnesty International peuvent aller en enfer ! Qui sont-ils pour exiger cela ? (…) Où est le problème ? Des gens qui meurent en détention ou pendant un interrogatoire, c’est très commun. Personne ne me dira que faire dans mon pays. »

Le président gambien ajoute :« Lorsque j’ai pris le pouvoir, ce pays était un des plus pauvres au monde, il ne l’est plus. Il y a une opposition, un parlement, un système de santé fiable…  A quoi sert-il d’avoir un taux de croissance à deux chiffres quand la moitié des écoles sont vides parce que les enfants sont obligés de travailler ? J’ai un problème avec les institutions de Bretton Woods. Ma croissance, ma prospérité, c’est moi qui les définis. »

Yahya Jammeh  est candidat au scrutin présidentiel prévu pour décembre. « Je serai président aussi longtemps que Dieu et mon peuple le voudront », martèle-t-il, en rejetant toute possibilité de limitation des mandats. Alors que l’opposition réclame des réformes électorales et manifeste régulièrement à Banjul, il fustige de « pseudo-opposants » et affirme qu’il ne se laissera pas chasser du pouvoir.

M. Jammeh, qui dirige la Gambie d’une main de fer depuis plus de vingt ans, est connu pour ses déclarations virulentes. Se disant « fier » d’être qualifié de « dictateur » par les Occidentaux – « habitués à ce que les chefs d’Etat africains ne soient que des béni-oui-oui » –, il explique se considérer comme « un dictateur du développement ».

source : Jeune Afrique