Viol au Sénégal : des chiffres alarmants malgré les efforts de criminalisation

Le viol reste une grave préoccupation au Sénégal, malgré sa criminalisation.

En 2021, 267 dossiers de viol ont été enregistrés, 333 en 2022 et 252 en 2023, selon Mme Madjiguène Sarr Bakhoum, lors d’un panel de l’Association des journalistes en santé. Les victimes sont âgées de 2 à 30 ans, avec des cas de viol suivi de grossesse à partir de 13 ans. Les femmes adultes, de peur d’être stigmatisées, ne dénoncent souvent pas ces violences.

Le problème des avortements est également préoccupant. En 2024, le Sénégal a déjà recensé 34 079 cas d’avortement. Ces chiffres ne représentent pas la totalité des cas, selon la chargée de communication de l’Ajs. En 2021, 25% des femmes détenues l’étaient pour avortement, 22,13% pour infanticide et 2% pour avortement clandestin. Parmi les 37 établissements pénitentiaires, 14 abritent des femmes incarcérées pour infanticide. Mme Madjiguène Sarr Bakhoum rappelle que l’État sénégalais s’est engagé pour le droit à l’avortement à travers des conventions ratifiées sur la Constitution.