(Vidéo) Tourisme sénégalais : Vers un modèle plus inclusif, ancré dans les territoires

À l’occasion d’un point d’actualité consacré à la thématique « Le capital humain du tourisme sénégalais économiquement viable », Doudou Gnagna Diop a mis en lumière l’urgence de renforcer les compétences locales dans le secteur touristique.

Pour le Président du Conseil d’Administration de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO), la qualité des ressources humaines est un levier central pour garantir la réussite des établissements hôteliers et l’essor du tourisme durable au Sénégal. « Le capital humain dans notre secteur touristique, où il est question de prestations de services, doit être élevé au niveau des standards exigés, notamment en termes de compétences cognitives et techniques », a-t-il expliqué dans cette vidéo exploitée par Senego.

Il a notamment souligné l’importance des classifications hôtelières — 1 à 5 étoiles — qui ne peuvent être effectives sans un personnel qualifié à la hauteur des exigences. « Si vous construisez un hôtel 5 étoiles avec un personnel de niveau inférieur, vous risquez tout simplement l’échec », a-t-il averti.

Un tourisme plus inclusif et décentralisé

Dans la perspective d’un tourisme inclusif et humain, Doudou Gnagna Diop a insisté sur la nécessité d’impliquer les populations locales dans les huit pôles touristiques envisagés par les autorités. À titre d’exemple, il a cité la localité de Mbirkilane : « Si des hôtels s’y implantent sans que les compétences locales soient formées, là aussi, ce sera voué à l’échec. »

Cette décentralisation du développement touristique appelle donc à un transfert de compétences et à un accompagnement ciblé des territoires concernés, pour qu’ils puissent répondre aux exigences des visiteurs, tout en bénéficiant des retombées économiques.

Enjeux futurs : tourisme durable et infrastructures haut de gamme

M. Diop a également évoqué les défis liés à l’exploitation des ressources minières et gazières, notamment le long de la Grande Côte, de Kayar à Saint-Louis. Dans cette zone stratégique, il estime indispensable d’anticiper en développant des infrastructures touristiques haut de gamme en phase avec le développement économique attendu.

Pour conclure, il a souligné que la réussite du secteur passe par l’environnement, les compétences humaines et la qualité du management, autant de piliers qui s’inscrivent dans la vision du référentiel Sénégal 2050, axé sur la durabilité et le développement territorial.