Les débarquements de la pêche au Sénégal au premier trimestre 2018 ont enregistré une augmentation en valeur relative de 9,5% comparativement au premier trimestre 2017, selon une note de la Direction de la pêche maritime (DPM).
Ici, Babacar Ba, président du Mouvement politique Alternative citoyenne, dit en quoi ce secteur vital de notre petite industrie est menacé… Ecoutez !
Cette hausse est due essentiellement à celle de la pêche industrielle dont le cumul des débarquements s’est établi à 34.475 tonnes contre 24.264 tonnes en 2017 (plus 42,1%). La pêche industrielle est dominée dans sa quasi totalité par les bateaux-usines des pays du Nord (Union Européenne et Russie) et de la Chine avec qui nous avons signé des accords de pêche qui ne favorisent nullement nos faibles pêcheurs artisanaux avec le non-respect des clauses de ces accords de pêche. Les activités de la pêche maritime au Senegal juxtaposent deux secteurs étrangers l’un à l’autre et d’importance tres inégale dans l’économie du pays
Quant à la pêche artisanale, ses débarquements se sont repliés légèrement de 0,1 % à 82.150 tonnes contre 82.270 tonnes à fin mars 2017. Ce qui renforce la tendance baissière de la production de la pêche artisanale de notre pays qui se meurt et qui mérite réflexion. Le secteur proprement sénégalais de la pêche est vital pour l’économie du pays avec son ravitaillement en protéines animales mais il repose sur un armement piroguier ancestral…
« La pêche étant la première source de devises du Sénégal, nous devons agir pour ajuster les différents paramètres afin d’en tirer un meilleur profit. Ce dernier rapport de la Direction de la Pêche Maritime mérite une grande introspection de la part du Gouvernement du Sénégal pour sauver ce secteur qui se meurt », a indiqué Babacar Ba sur sa page Facebook parcourue par Senego.