Un proche de Laurent Gbagbo arrêté au Ghana

La section ghanéenne d’Interpol a arrêté lundi ce partisan de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, sur la base d’un mandat d’arrêt international lancé par la Côte d’Ivoire à son encontre.

Mais le mandat d’arrêt pourrait être invalidé par l’amnistie accordée par l’actuel président de la Côte d’Ivoire aux personnes impliquées dans les violences postélectorales de 2010 et 2011, dont fait partie Damana Pickass.

Le 6 août dernier, Alassane Ouattara annonçait avoir accordé l’amnistie à 800 Ivoiriens poursuivis ou condamnés pour leur implication dans la crise postélectorale de 2010-2011.

Cette ordonnance valable également pour les exilés met fin aux poursuites judiciaires menées contre eux.

Le nom de Damana Pickass figurait sur la liste communiquée au ministère de la Justice par les associations d’Ivoiriens vivant en exil. Il bénéficie donc de l’amnistie et n’aurait pas dû être arrêté.

Mais il faut rappeler que M. Pickass était également poursuivi pour tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire à la suite d’attaques menées contre les forces de l’ordre ivoiriennes en 2017.

Le ministère ivoirien de la Justice, contacté par la BBC, n’a ni confirmé, ni infirmé la levée du mandat d’arrêt émis contre lui.

Il faisait également partie des représentants du FPI à la commission électorale. C’est là qu’il s’est fait remarquer, jusqu’à l’étranger.

Au moment où le porte-parole de la commission électorale s’apprêtait à annoncer les résultats de l’élection présidentielle, Damana Pickass arrache les procès-verbaux de ses mains, devant les caméras des télévisions locales et étrangères.

M. Pickass s’était exilé au Ghana à la suite de la crise politique ivoirienne. Depuis lots, il vit dans ce pays voisin de la Côte d’Ivoire, avec sa famille.

BBC

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