UCAD : Les étudiants replongent dans la contestation, le campus sous tension

Le Collectif des Amicales de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) est de nouveau monté au créneau ce mercredi, provoquant une paralysie partielle de la circulation pour dénoncer le non-paiement de leurs bourses. Après une brève accalmie, la contestation a repris de plus belle.

Sur l’avenue Cheikh Anta Diop, les affrontements ont éclaté entre étudiants et forces de l’ordre. Pierres contre gaz lacrymogènes, la scène s’est rapidement tendue. « Nous réclamons simplement ce qui nous est dû. Tant que les rappels de bourses ne seront pas totalement payés, nous ne reculerons pas », a lancé un membre du Collectif, déterminé, contacté par Senego.

Les étudiants ont investi les artères adjacentes du campus pour faire entendre leur colère. En riposte, les forces de l’ordre ont dispersé les rassemblements à coups de grenades lacrymogènes, dont les émanations ont touché plusieurs structures voisines, notamment l’hôpital Fann et l’École des infirmiers d’État.

« On ne peut pas continuer dans ces conditions. Le campus est devenu irrespirable », témoigne un habitant du quartier, exaspéré.

Dans la foulée, le Collectif a également annoncé qu’il suspendait toute reprise normale des paiements mensuels tant que ses doléances ne seraient pas satisfaites.

Les étudiants, eux, maintiennent la pression. « Nous décrétons l’arrêt total des activités socio-pédagogiques sur tout le territoire universitaire », a affirmé un représentant des amicales.

Résultat : les cours sont à nouveau suspendus, et les nuages de lacrymogènes continuent d’envahir le campus social, symbole d’une crise universitaire qui s’enlise.