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Sept fois ‘j’ai laissé un pays’ et un ‘Liy raam ci ñak bi’ : nous avons analysé de la lettre de Macky Sall aux Sénégalais

Sept fois ‘j’ai laissé un pays’ et un ‘Liy raam ci ñak bi’ : nous avons analysé de la lettre de Macky Sall aux Sénégalais

Dans une lettre adressée à ses concitoyens, Macky Sall, ancien président sénégalais, livre un bilan de son mandat tout en émettant une critique acerbe de l’actuel gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il désigne sans toutefois le nommer. Au fil de ce texte, Sall s’adresse aux Sénégalais pour exprimer ses inquiétudes et justifier son retour en politique en tant que tête de liste de la coalition Takku Wallu Sénégal, engagée pour les élections législatives du 17 novembre. Son message est structuré en plusieurs volets : bilan économique, critique des actions actuelles et projet de redressement national.

À l’analyse de sa lettre, Macky Sall a utilisé l’expression sept fois « j’ai laissé un pays » pour dresser un bilan élogieux de son mandat. Cette formule, répétée sept fois, fonctionne comme une anaphore qui renforce un effet de continuité et d’insistance. Chaque mention présente un aspect précis de la réussite nationale sous sa gouvernance : stabilité économique, infrastructures, réconciliation, et attractivité internationale. Ce style martelé de « j’ai laissé un pays » vise à ancrer dans l’esprit des lecteurs une image d’un Sénégal prospère et bien dirigé qu’il attribue à sa gestion.

Voici comment il les a utilisés.

  1. « j’ai laissé un pays résolument installé sur la trajectoire de l’émergence »
  2. « j’ai laissé un pays apaisé »
  3. « j’ai lassé un pays dont la parole compte » (avec la faute « lassé »)
  4. « j’ai laissé un pays dont la gouvernance publique »
  5. « j’ai laissé un pays dont la fonction publique »
  6. « j’ai laissé un pays avec des infrastructures structurantes »
  7. « j’ai laissé un pays avec des instruments d’inclusion économique »

Avec l’utilisation du terme en wolof « Liy raam ci ñak bi » qui signifie littéralement « ce qui se trame n’augure rien de bon ». Dans ce contexte, Macky Sall utilise cette expression comme un avertissement. En choisissant cette phrase, il souligne l’inquiétude face aux actions du gouvernement actuel, qu’il perçoit comme annonciatrices de dérives dangereuses. Cette formule imagée, ancrée dans la culture sénégalaise, apporte une gravité supplémentaire à son discours laissant penser que les événements en cours sont porteurs de conséquences néfastes pour l’avenir du Sénégal.

Un bilan de fin de mandat élogieux

Macky Sall ouvre sa lettre en évoquant la stabilité et la croissance économique que, selon lui, son administration avait réussies. Il souligne l’essor des infrastructures, des secteurs publics essentiels ainsi que des programmes d’inclusion sociale qu’il a mis en place. « J’ai laissé un pays apaisé […] une des rares économies au monde à afficher un taux de croissance positif après l’impact de la COVID-19 », avance-t-il pour contraster son bilan avec l’état actuel du pays. Parmi les réussites qu’il cite, Sall met en avant des infrastructures modernes telles que des routes, des ponts, et le lancement du premier satellite sénégalais, tous présentés comme éléments d’une « trajectoire d’émergence ».

Cette énumération semble non seulement rappeler ses réussites aux Sénégalais, mais aussi poser la question de la continuité de cette croissance sous le gouvernement actuel. Sall prend également soin de souligner la « réconciliation nationale » qu’il dit avoir facilitée, en rappelant l’adoption d’une loi d’amnistie suite aux violences qui avaient émaillé les dernières années de son mandat.

Critique de la gouvernance actuelle

À plusieurs reprises, Macky Sall dénonce la gestion actuelle, qu’il qualifie de populiste et incohérente, laissant entendre que le gouvernement Sonko mine les fondements économiques et institutionnels du Sénégal. En employant des expressions comme « reniement », « populisme » et « manipulation », il dépeint Sonko comme un dirigeant qui aurait, selon lui, déçu les espoirs placés en lui. Sall affirme notamment que les promesses électorales de Sonko, telles que la réduction immédiate du coût de la vie, se sont avérées impossibles à tenir : « celui qui vous avait dit qu’il n’a pas besoin d’état de grâce […] vous demande aujourd’hui de patienter ». Ces mots traduisent une volonté de Sall de souligner le décalage entre les engagements de son ancien opposant et les réalités de sa gouvernance.

Par ailleurs, il critique ouvertement la dissolution de l’Assemblée nationale, décrite comme un « jeu de cache-cache indigne de l’Etat et de la République », un acte qu’il considère comme révélateur d’un dysfonctionnement institutionnel grave. La lettre évoque également la dégradation de la « note souveraine » du Sénégal, qu’il attribue à des « affirmations calomnieuses et sans fondement ». Cette accusation semble directement dirigée contre Sonko, que Sall accuse implicitement de miner la crédibilité du Sénégal sur la scène internationale.

Un appel au « sursaut citoyen » et à la mobilisation

Sall annonce sa décision de diriger la coalition Takku Wallu Sénégal avec des engagements précis, détaillés en sept mesures principales. Il évoque la nécessité de restaurer la stabilité institutionnelle par un « Gouvernement d’Union, de Stabilité et de Réconciliation nationale » et de convoquer des « Assises de la Réconciliation » visant à associer toutes les forces vives de la nation. Son programme inclut également des initiatives pour maîtriser le coût de la vie, relancer les projets d’infrastructure en pause, et lutter contre les inondations qui continuent de toucher les populations.

En outre, il critique l’approche du gouvernement actuel en matière de transparence, en mettant en lumière « les scandales présumés de l’ONAS et de l’ASER » qui, selon lui, ternissent la confiance des investisseurs et plombent l’économie. Cette opposition entre l’ère Sall et celle de Sonko s’appuie donc sur un double discours : un rappel de l’efficacité passée et une dénonciation des lacunes actuelles.

La référence à Abdoulaye Wade et l’appel au soutien de la coalition

L’ancien président salue également le président Abdoulaye Wade, son prédécesseur, le décrivant comme un modèle d’unité et de sagesse pour l’opposition sénégalaise. Cet hommage à Wade vise sans doute à solidifier les liens de la coalition avec les figures historiques du pays et les partis d’opposition. À travers cette lettre, Sall tente de fédérer autour de lui tous les acteurs politiques opposés au gouvernement de Sonko, en appelant à un « compromis dynamique et de dialogue serein entre les institutions » pour construire un Sénégal « réconcilié avec lui-même ».

5 COMMENTAIRES
  • Laye Seck

    Mais de quel pays parles tu espèce de lâche
    Fuir un pays que tu dis avoir mis sur de bons rails en faveur des étrangers
    Tu ne mérites que la PENDAISON
    NEDDO KO BANDOUNGUE c’est ça la cohésion nationale ??? espèce de lâche menteur
    qu’Allah SWT te MAUDISSE

  • Top

    Si tu es vraiment un homme guerrier, venez battre campagne.Vous êtes en train de rêver,c est de l imagination.Vous êtes hors de l actualité Mr Macky Sall.Meme les coqs qui chantent à l aube savent que la dynastie Faye Sall est révolue.Vous à l oubli à jamais.Adressez des messages pour demander pardon aux Sénégalais que vous avez fait énormément de torts en assassinant leurs filles,fils e, parents et amis.Et pour ce,tu n as encore rien vu.Tu vas courir comme un lapin suivi par une horde de chiens sauvages.

    • Too

      Franchement…macky commence vraiment à nous emmerder …il a peur c’est certain…De doute pas..peu importe où quand et comment quelqu’un doit payer

  • Ibrahim

    Billahe yén journaliste dangén nio yap wakhe djou niak faye Da djii amoul ben solo brome khol bou bone bi nek dmrm

    • barode

      Le problème de MACKY SALL est simple.

      Il a vu hier nuit, la déferlante OUSMANE SONKO sur son soi-disant TITRE FONCIER , MATAM, où des milliers de FOUTANKÈ l’ont accueilli et acclamé. Et il a eu peur.

      Il n’ose pas venir

      Il n’a pas dormi toute la nuit pour nous déverser ce matin, ce TORCHON.

      Quelle lachté !

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