Sénégal - Interpellé à l'AIBD, Pape Malick Ndour dénonce un « enlèvement » et une « manœuvre politique »

Pape Malick Ndour a réagi publiquement suite à son interpellation à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD). L’ancien ministre, qui devait se rendre à Paris pour une mission officielle, qualifie l’incident de manœuvre politique et dément toute intention de fuite. Il est attendu ce lundi par les enquêteurs de la Section de Recherches de Colobane.

Selon des propos rapportés par IGFM, l’ancien ministre de la Jeunesse a expliqué qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol Air Sénégal, précisant avoir accompli toutes les formalités administratives requises. « En tant qu’agent de l’État, ma structure d’affectation avait été dûment informée et j’avais obtenu une autorisation d’absence », a-t-il déclaré, ajoutant avoir choisi la compagnie nationale par « souci de transparence ».

Réfutant les allégations de fuite, il a questionné cette hypothèse : « Moi, fuir ? C’est méconnaître mon histoire, mon sang… Comment quelqu’un qui chercherait à fuir passerait-il par l’aéroport, à visage découvert, un samedi soir, au vu et au su de tout le monde ? ». Il a rappelé s’être rendu à Abidjan un mois auparavant sans chercher à se soustraire à la justice.

Pour Pape Malick Ndour, son interpellation s’apparente à « un enlèvement et une manœuvre politique » visant à ternir son image. Il dénonce une « tentative manifeste d’humiliation, sur fond de manipulation politique et de pressions exercées sur les forces de sécurité », ainsi qu’une « instrumentalisation des institutions pour faire taire les voix discordantes ».

Concernant les poursuites engagées contre lui dans l’affaire Pape Abdoulaye Touré, où il est mis en cause pour des faits présumés de torture, l’ancien responsable politique se dit serein. Il affirme être « prêt à en découdre sur le terrain judiciaire ». Cette prise de parole est la première de l’ancien ministre depuis les événements du week-end. Selon nos informations, il a reçu une interdiction de sortie du territoire et doit être entendu ce lundi par la Section de Recherches de Colobane. Il a également annoncé la tenue d’un point de presse dans la soirée pour revenir sur ce qu’il qualifie de « faits graves » et de « campagne de désinformation ».

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