Dakar s’apprête à accueillir la première édition de « This Is Africa Digital » (TIAD) les 13 et 14 novembre 2025. L’événement, qui se tiendra au Monument de la renaissance africaine, a pour vocation de rassembler des décideurs politiques, des startups, des investisseurs et des institutions pour œuvrer à la construction d’une Afrique numérique, inclusive et souveraine.
Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, cette rencontre panafricaine se déclinera en trois axes : un forum, une exposition et des sessions de réseautage. Fatou Ka, directrice de l’initiative, a précisé l’objectif principal : « L’objectif est de faire en sorte que les start-ups puissent rencontrer des investisseurs pour pouvoir obtenir le soutien dont ils ont besoin ». Elle a souligné que TIAD se positionne comme une plateforme de co-création visant à promouvoir le savoir-faire technologique africain, en particulier celui des jeunes entreprises sénégalaises.
L’événement s’inscrit en droite ligne des ambitions nationales, notamment le « New Deal Technologique » et la « Vision Sénégal 2050 ». « Notre ambition est de faire de TIAD une référence incontournable, non seulement en Afrique mais à l’échelle mondiale », a indiqué Mme Ka. Cette vision repose sur trois piliers fondamentaux : l’innovation par des solutions africaines, l’inclusion des jeunes et des femmes, et l’affirmation de la souveraineté technologique du continent.
La mobilisation des acteurs de la fintech pour cet événement s’inscrit dans une dynamique continentale plus large. En effet, le secteur des paiements numériques est en pleine expansion en Afrique, où de nombreuses entreprises se tournent vers des solutions locales pour leurs passerelles de paiement. Cette tendance vers l’innovation locale, qui sera au cœur des discussions du TIAD, illustre la volonté d’adapter les technologies aux réalités du marché africain.
Plusieurs pays du continent, dont la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Nigéria, le Kenya et le Rwanda, sont invités à participer. À ce propos, Fatou Ka a mis en avant le cas du Rwanda, « un pays cité en exemple en termes de digitalisation notamment de l’administration ». Elle a insisté sur la nécessité d’échanges de bonnes pratiques, affirmant que « les gouvernements doivent travailler ensemble pour que nous puissions atteindre cette digitalisation ». De nombreux acteurs sénégalais, tels que Sen-Startup, le ministère de la Communication, les entreprises KaliSpot et Intouch, ainsi que des opérateurs de téléphonie, sont mobilisés pour l’organisation.