Sénégal: De jeunes journalistes mettent à nu la corruption au quotidien…

Le collectif des jeunes journalistes de La Maison des Jeunes Reporters (LMRD) fustige la corruption au Sénégal, 67e pays sur les 160 plus corrompus au monde, d’après le classement de Transparency International. Dans un documentaire publié ce week-end sur les réseaux sociaux, le premier épisode met à nu certaines pratiques illégales dont les auteurs restent des policiers.

Le premier épisode de 15 minutes a été tourné majoritairement en caméra cachée. La Maison des reporters donne la parole aux chauffeurs de taxis ou de cars rapides mécontents de devoir donner 1 000 à 5 000 francs CFA, entre deux et neuf euros. Des pots-de-vin remis à chaque contrôle policier ou presque.

« On n’a pas une émission de grande audience qui est connue ici, au Sénégal, pour faire de l’enquête, de l’investigation. Puisque c’était ce que je voyais comme préférence, je me suis dit : il va falloir créer, puisqu’on ne trouve pas de cadre qui permet de le faire », explique à Rfi, Moussa Ngom, l’auteur de l’enquête et fondateur de la Maison des reporters (LMRD).

https://youtu.be/FL-UL4TvIlg

LMRD pour un journalisme libre

La première enquête a été financée en septembre grâce au public et à des cartes achetées en ligne. Au total, un million de francs CFA, près de 2 000 euros, ont été récoltés. « Chaque carte d’abonnement achetée permet de financer ce projet de reportage, ce projet d’enquêtes. Et c’est comme ça qu’on évolue depuis le début, en écartant toute proposition de financement qui viendrait d’ONG. Le propriétaire de la Maison des reporters, ce sont les lecteurs et les journalistes qui y travaillent », précise toujours Moussa Ngom. Le défi est maintenant de recruter à long terme d’autres journalistes dans le collectif et de pérenniser le financement.

3 COMMENTAIRES
  • Mouaz

    Très bonne initiative à encourager.
    Notez que ce n’est pas seulement les véhicules de transport en commun, même les particuliers sont victimes de ce système.

  • Mory Camara

    N’oubliez pas de faire un reportage sur la chasse aux perdieums commise sans vergogne par vos collègues qui squattent les hôtels de la place.Ils ne sont pas venus pour travailler, mais pour se remplir la panse, récupérer le fric et se déplacer ailleurs pour faire la même chose.Je signale qu’ils ne prennent aucune note mais se contentent des écrits de l’organisateur de la réunion sans rien vérifier.Ils se présentent tôt le matin et font tout pour faire inscrire leurs noms par le responsable pour le repas et l’argent . Où est le respect de soi et de la déontologie dans tout ça. A la prochaine.

  • abdoulayendoye977@gmail.com

    Enfin

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