Sénégal – Audit à la DMCES : Un marché de 17 milliards et des « surfacturations » au cœur d’un rapport

Un rapport d’audit mené par l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) a mis en évidence des irrégularités dans la gestion de la Direction de la Maintenance, de la Construction et des Équipements Scolaires (DMCES). Selon les informations publiées par le quotidien Libération, des soupçons de surfacturation et des attributions de marchés par entente directe pour un montant de plus de 17 milliards de francs CFA sont au cœur des investigations.

Le dossier principal concerne un marché de 17,04 milliards de francs CFA pour l’achat d’équipements destinés aux universités publiques sénégalaises. Pour justifier le recours à une procédure d’entente directe, des courriers internes auraient évoqué des « pressions syndicales » et des menaces de perturbation des cours, arguant d’une situation d’urgence.

Les auditeurs ont particulièrement relevé des écarts de prix jugés considérables entre les montants facturés et les tarifs du marché. Le rapport, cité par nos confrères, fait état d’un tensiomètre électronique acquis à 2 312 600 FCFA alors que son prix constaté chez un fournisseur est de 50 000 FCFA. De même, un fauteuil roulant aurait été facturé à 1 543 680 FCFA au lieu de 100 000 FCFA, et un brancard à 1 304 410 FCFA contre 100 000 FCFA. Ces exemples illustrent ce que les auditeurs qualifient d’« écarts importants ».

D’autres marchés conclus sous le sceau de l’« urgence » ont également attiré l’attention. Il s’agit notamment de la construction d’un amphithéâtre préfabriqué à l’UCAD pour 1,53 milliard FCFA, des locaux pour les classes préparatoires de Thiès pour 2,57 milliards FCFA, et de l’ISEP de Matam pour 16,3 milliards FCFA. Or, lors de leur passage, les auditeurs ont constaté que les travaux n’avaient pas démarré. Cette situation n’est pas sans rappeler d’autres cas où des rapports d’audit ont mis en lumière des irrégularités dans la gestion de la commande publique au Sénégal.

Les équipes d’audit ont en outre souligné un manque de pièces justificatives pour plusieurs opérations. Dans certains cas, aucune preuve d’exécution physique ou financière des travaux n’a pu être fournie, dessinant les contours d’une gestion jugée problématique par le rapport.

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2 commentaires

  1. Il ne leur arrivera rien du tt au nom d’un soit disant réconciliation , ceux qui ont detourné rentrent tranquilles chez eux comme ceux quibfont appel à l’insurrection.


  2. Dioye rekkk molaye desse soye lire rapport yi. Une justice lente qui ne fait pas son travail…..


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