Le ministre des Forces armées, le général Birame Diop, a insisté ce mardi sur l’urgence d’adapter l’architecture de sécurité maritime dans le Golfe de Guinée. Il s’exprimait à Dakar lors de la cérémonie d’ouverture du 9e symposium des chefs d’état-major de marines et des commandants de garde-côtes de la région.
Selon nos informations, le général Diop a déclaré que le dispositif, mis en place il y a plus de dix ans, arrive à une phase de maturation qui impose une évaluation des progrès et une adaptation. « L’Architecture de sécurité maritime, mise en place il y a plus d’une décennie, atteint aujourd’hui une nouvelle phase de maturation, nécessitant une évaluation commune des progrès réalisés et une adaptation stratégique face à un environnement maritime de plus en plus complexe et interconnecté », a-t-il précisé. Il a rappelé que cet événement s’inscrit dans la lignée de la Déclaration de Yaoundé de 2013, visant à faire de cette zone un espace propice au développement économique.
Le ministre a également souligné que la coopération régionale et internationale est indispensable, affirmant qu’« aucun Etat ne peut aller seul ». Abordant le thème de la rencontre, « Coopération entre le golfe de Guinée et les nations de l’espace atlantique », il a préconisé d’élargir l’horizon stratégique au-delà du golfe. Pour lui, l’analyse des menaces, incluant le trafic de cocaïne et la pêche illicite, doit désormais adopter une « dimension atlantique », ce qui implique de favoriser l’interopérabilité entre les marines et d’harmoniser les stratégies nationales.
Présente à ses côtés, Damtien Tchintchibidja, vice-présidente de la commission de la CEDEAO, a abondé dans le même sens, appelant à renforcer la sécurité maritime face à des menaces croissantes. Elle a rappelé l’importance économique de la zone, qui concentre 70 % de la production pétrolière africaine et représente un couloir pour près de 10 % du commerce maritime mondial. Pour elle, la mutualisation des ressources est un impératif.
Le chef d’état-major de la marine nationale sénégalaise, le contre-amiral Abdou Sène, a quant à lui mis en avant le rôle du symposium comme plateforme d’expertise pour guider les politiques publiques. Il a insisté sur la nécessité de rompre avec les approches régionales cloisonnées. En marge de l’événement, une exposition réunit seize organismes et industriels spécialisés dans les technologies maritimes et la construction navale, offrant un aperçu des dernières innovations du secteur.
