Scandale à l’IAAF : l’affaire Lamine Diack prend une tournure politique

Le scandale de corruption et de dopage éclaboussant l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le Sénégalais Lamine Diack, est en train de prendre une tournure politique avec les révélations du quotidien français «Le Monde» qui a annoncé vendredi que les fonds tirés de ces tractations ont servi au financement de la campagne de l’opposition sénégalaise contre le président sortant, Abdoulaye Wade, lors des scrutins présidentiel et législatifs de 2012.

Exploitant le procès-verbal de l’audition de Diack devant les enquêteurs de l’Office centrale de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), le média français rapporte que l’ex-patron de l’athlétisme mondial a reconnu avoir trouvé une entente avec la Russie au sujet de ses athlètes menacés de suspension pour dopage en échange de moyens financiers (1,5 million d’euros) pour soutenir la campagne électorale de l’opposition sénégalaise en 2012.

« Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal », explique-t-il aux enquêteurs de l’OCLCIFF, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012.

Et de poursuivre : «Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »

Ancien député et ex-maire de Dakar, Lamine Diack a été un haut responsable du Parti Socialiste (PS) dans son pays. Il a joué un grand rôle dans le déroulement et le financement des Assises nationales, un forum des forces vives de la nation et de l’opposition ayant réfléchi sur les contours d’une nouvelle gouvernance au Sénégal et œuvré au départ du pouvoir d’Abdoulaye Wade.

Patron de l’IAAF de décembre 1999 à août 2015, Diack (82 ans), mis en examen par la justice française, en début novembre, pour «corruption passive et blanchiment aggravé», est soupçonné d’être impliqué dans un réseau de corruption lié au dopage créé en 2011.

Ses fils, Khalil et Papa Massata, ex-conseiller marketing de l’IAAF, le médecin Gabriel Dollé, l’ancien président de la fédération russe et trésorier de l’IAAF Valentin Balaknichev et l’entraîneur Alexey Melnikov, sont également visés.

Apa

4 COMMENTAIRES
  • qblack04

    l argent de blatter aussi a servi a Macky de faire campagne WAKH REK AK DOULE

  • DOMOU DAROU

    UNE OPPOSITION QUI NE SAIT PLUS VERIFIER LES INFORMATIONS AVANT DE CRIER PARTOUT COMME LE DISAIT PAGANO .
    SATHJI DAFAY BEUG MOROM

  • bara diouf

    encore les intrigues de loccident ces gens sont decidement pret a tout pour jetter lopprobre a toutes choses kun africain fait de bon dans ce monde

  • Xeme

    Maintenant c'est clair, Lamine Diack avoue. Pour son dossier devant la justice française , qui vise sa corruption, il avoue être corrompu. Par cet aveu il cherche juste à réussir à écarter Macky Sall qui gain de l'argent du dopage.
    En France Diack est coupable de corruption pourvu qu'au Sénégal Macky ne bénéficie pas de l'argent de la corruption.
    La renommée politique; aux yeux des fanatisés, dicte la tournure des dossiers. C'est clair que maintenant les patriotes, en toute bonne foi, vont ranger leur défense du compatriote Diack face à la justice française.

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