Samba Diaw: « les enseignants méritent plus que ce qu’ils réclament mais … »

La crise de l’éducation continue de faire des vagues. Les réactions s’enchaînent pour trouver une solution aux problèmes de l’école sénégalaise. Ce samedi 28 avril 2018, M. Samba Diaw de la Convergence Libérale Sen Yakaar était face à la presse pour évoquer le sujet. Il demande à ses anciens camarades syndicalistes de répondre à l’appel de la nation.

« En tant que membre fondateur du SELS, je salue la décision historique des dirigeants syndicaux comme Souleymane Diallo de suspendre la grève. C’est un acte de haute portée patriotique et j’exhorte mes anciens camarades Omar Waly Zoumarou et Abdou Faty d’emboucher la même trompette », a déclaré ce samedi 28 avril 2018, Samba Diaw à Dakar.

Selon lui « porter des revendications corporatistes est toujours exaltant ». Cependant il exige des leaders des aptitudes et attitudes dont les seuls aiguilleurs demeurent la responsabilité et le patriotisme.

Pour le président de Convergence Liberale Sen Yakaar, la crise que traverse l’école sénégalaise et qui semble hélas s’enliser dans cette grève interminable a fini d’irriter plus d’un. Il pointe un doigt accusateur sur certains leaders syndicaux qui semblent oublier que le principe directeur qui sous-tend toute négociation est la flexibilité. « Le radicalisme est toujours à bannir, car il plombe le consensus et la satisfaction des revendications qui en sont les buts ultimes recherchés », a-t-il souligné.

Pour l’ancien syndicaliste, le plus grand dirigeant est celui qui a une claire conscience de sa responsabilité sur sa corporation mais également celui qui a toujours en bandoulière le sens patriotique. En ayant toujours à l’esprit ce parfait équilibre, il fera toujours de sorte que la corde sur laquelle il tire ne se rompt jamais. « Les enseignants méritent plus que ce qu’ils réclament car le métier qu’ils ont embrassé est à la fois noble et sublime », a-t-il renchéri.

A l’en croire, « l’heure est grave, la cloche patriotique a sonné il nous faut répondre aux multiples appels des potaches, des parents d’élèves, des chefs religieux et coutumiers bref de toute la nation ». Il a rappelé qu’il faisait partie du SELS des origines et des fondateurs qui était l’émanation des amicales des volontaires de l’éducation, une merveilleuse trouvaille pour déjouer l’interdiction faite à cette nouvelle cohorte d’instituteurs d’alors de se syndiquer.

Samba Diaw a également attiré l’attention de l’opinion publique sur cette prestigieuse institution qu’est l’école, « elle a plus besoin de constructeurs de paix que de faiseurs de violence ».

1 COMMENTAIRE
  • andandoo

    Analyse pertinente mr Diaw .Merci beaucoup vraiment .

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