Le département de Mbour a accueilli la cérémonie officielle de la 72ème Journée mondiale de la lèpre. Placée sous le slogan « Unissons-nous. Agissons. Éliminons », cette journée a permis aux autorités sanitaires, administratives, élus, ONG et partenaires techniques de réaffirmer leur engagement dans la lutte contre la lèpre, une maladie toujours présente malgré les progrès médicaux.
Saër Ndao, adjoint au gouverneur de Thiès, a souligné que la lèpre reste méconnue du grand public, mais enregistre de nouveaux cas chaque année. L’introduction de la polychimiothérapie (PCT) en 1992 a marqué un tournant : médicaments disponibles, formation des agents de santé, prise en charge incluant la réadaptation fonctionnelle. Ces actions ont amélioré la vie des malades.
La Direction générale de l’Action sociale œuvre pour la réinsertion des personnes atteintes : construction de logements, aide alimentaire, scolarisation, soutien économique et accompagnement psychosocial. Des villages de reclassement sont devenus des pôles d’intégration.
Malgré cela, les défis persistent. Dépistage précoce, prophylaxie post-exposition et lutte contre la stigmatisation sont essentiels. Au-delà des soins, une évolution des mentalités est indispensable.
La journée s’intègre à la stratégie nationale de développement 2025-2029, alignée sur la Vision Sénégal 2050. La lutte contre la lèpre vise à promouvoir l’équité et la justice sociale, en assurant une prise en charge digne et une réintégration communautaire aux personnes vulnérables.
L’État a salué le soutien des partenaires internationaux, notamment l’OMS, la Fondation Raoul Follereau, Action Damien, la DAHW et Chaulmogra. Leur aide permet la disponibilité des médicaments et l’efficacité des actions, renforçant l’objectif d’éradication de la lèpre. Selon Sud Quotidien, « grâce à leur accompagnement, les médicaments sont disponibles et les actions de terrain effectives ».
