L’association Mame Coumba Lamb Aquagym-Natation de Rufisque a célébré, ce dimanche, son deuxième anniversaire lors d’une journée riche en activités sportives. Aquagym, natation, water-polo, démonstrations de sauvetage et de techniques de nage, compétition de natation et course de pirogues étaient au programme.
La cérémonie s’est tenue prés de l’ancienne gare maritime en présence de plusieurs autorités et invités, dont le parrain du mouvement Bey Sa Waar Ci Tenguèdj, Abdou Karim Mbengue, ainsi que du délégué général à la promotion des Pôles Urbains de Diamniadio Bara Diouf.
Un club à forte vocation sanitaire
Le centre compte aujourd’hui 355 membres inscrits. La majorité pratique l’aquagym pour des raisons médicales : troubles nerveux, arthrose, douleurs aux pieds, jambes et genoux, hernie discale, lombalgies, diabète, rhumatismes, surpoids ou encore retards de croissance chez les enfants. D’autres viennent pour l’entretien physique ou pour apprendre exclusivement la natation.
Des résultats jugés probants
Le président du club de natation Niass s’est félicité de l’impact sanitaire des activités : « Sur 300 patients malades, nous pouvons dire que près de 290 retrouvent la forme et une meilleure santé. Beaucoup sont venus sur recommandation de médecins. Il a également souligné la vision du club :« Notre objectif est de préparer les jeunes à la natation et au water-polo. En dehors de Ngor, c’est pratiquement le seul endroit où ces disciplines sont structurées. »
Manque de soutien institutionnel
Le responsable a toutefois déploré l’absence d’accompagnement des autorités locales : « Nous n’avons pas de soutien de la mairie. Ce sont essentiellement les patients qui nous permettent de fonctionner. La mensualité est fixée à 10 000 FCFA, soit environ un million à partager entre près de 40 moniteurs et maîtres-nageurs. C’est insuffisant, mais le résultat sur la santé des patients prime. »
Il a lancé un appel au maire de Rufisque : « Pourquoi ne pas recruter ces maîtres-nageurs et moniteurs ? Leur travail profite directement à la ville. Ce serait à la fois un soutien au club et une création d’emplois pour les jeunes. »
Le club sollicite également l’accompagnement d’entreprises implantées à Rufisque, notamment Sococim, Valda et Maersk Line.
Une formation saluée par les experts
Présent à la cérémonie, Ndiambé Samb, sapeur-pompier et précurseur de l’aquagym au Sénégal, a salué la qualité de la formation des moniteurs de Rufisque :« Parmi ceux qui pratiquent la natation ici, ils ont l’une des meilleures formations. Beaucoup de patients qui allaient à Ngor viennent désormais se soigner à Rufisque. »
Il a rappelé les bienfaits économiques et sanitaires de l’aquagym :« Elle permet de réduire les hospitalisations et les frais médicaux. À Ngor, près de 50 % des patients sont orientés par des hôpitaux et structures de santé. »
Un appel à l’engagement citoyen
Le parrain du mouvement Rufisque Jeun Naakam, Abdou Karim Mbengue, s’est réjoui de la réussite de l’événement et des résultats obtenus sur la santé des patients. Il a encouragé le centre à poursuivre ses efforts pour devenir une référence nationale, tout en promettant son accompagnement. Il a enfin appelé à l’unité, à la cohésion et à un engagement citoyen accru des acteurs politiques pour soutenir ce type d’initiatives à fort impact social.
