Ruée vers l’Espagne : Et si nos Agropoles devenaient la vraie terre promise ?

Ruée vers l’Espagne : Et si nos Agropoles devenaient la vraie terre promise ?

Le jeudi 23 janvier 2025, le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Cherif Diouf, a publié un communiqué annonçant le lancement du programme de migration circulaire Espagne-Sénégal. Dès le lundi 27 janvier, jour du début des dépôts de candidatures dans les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS), ces sites ont été pris d’assaut par des jeunes candidats à l’émigration, espérant décrocher un emploi d’ouvrier agricole en Espagne.

Transformer la ruée vers l’Espagne en opportunité pour les projets agropoles. Cette ruée vers l’extérieur témoigne du désespoir d’une jeunesse en quête d’emploi et de meilleures conditions de vie. Pourtant, cette énergie pourrait être redirigée vers des initiatives locales, notamment les projets agropoles, qui pourraient offrir des perspectives durables et adaptées aux réalités du pays.

Les agropoles : une alternative crédible

Les agropoles, véritables moteurs du développement agroalimentaire, pourraient jouer un rôle crucial en facilitant l’accès des producteurs agricoles aux coopératives, aux agrégateurs, et aux industries de transformation. Avec des propositions de salaires décents et des conditions de travail attractives, ces projets locaux bien structurés pourraient rivaliser avec les opportunités proposées en Espagne.

En investissant dans des projets agricoles ambitieux, les autorités pourraient capter l’attention des milliers de jeunes à la recherche d’emploi et leur offrir une alternative viable sur leur propre territoire. Cela contribuerait à une économie endogène, réduisant la dépendance à l’émigration et stimulant le développement des zones rurales.

Vers une migration endogène

Des projets agropoles bien conçus pourraient inclure des contrats en CDD ou en CDI, favorisant une migration interne vers les zones rurales où les infrastructures agricoles seraient développées. Cette approche permettrait de transformer le rêve d’une émigration vers l’Espagne en une opportunité locale, bénéfique pour le pays tout entier.

En attendant, les candidats à la migration circulaire, désormais inscrits en ligne, ont jusqu’au mercredi 29 janvier 2025 à 18 h pour déposer leur candidature. Le programme cible les Sénégalais âgés de 25 à 55 ans, désireux de travailler comme ouvriers agricoles en Espagne. Mais l’idéal serait de détourner cette ruée vers une aventure locale, car, comme le dit l’adage, « on n’est jamais mieux servi que par soi-même. »

2 COMMENTAIRES
  • YES

    Les jeunes sont comme les vieux qui se prosternent devant la doctrine politique du colonisateur : la République philosophiquement laïque.

  • Diop

    Et pourtant cette politique agricole pouvait bien se lancer dans la vallée du fleuve mais certains jeunes sont obsédés par l occident

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