Revue Presse : Scandales parlementaires en errance à la Une des quotidiens

La presse quotidienne, dans sa livraison de mercredi, a été sans pitié avec l’Assemblée nationale, qui a été éclaboussée par des scandales de corruption présumée portant notamment un trafic de passeports diplomatiques.

Selon les journaux, deux députés de Benno Bokk Yaakaar (majorité) seraient au cœur de ce trafic révélé quelques semaines après la libération d’un de leurs collègues qui a passé plusieurs mois en détention pour détention de faux billets de banque.

‘’L’affaire des députés trafiquants montre à quel point le Sénégal des apparences a pris le dessus sur le Sénégal réel. Ces députés n’ont pas leur place dans l’hémicycle, ils n’ont pas trahi le peuple, ils ont juste trahi le président Macky Sall’’, juge le sociologue Aly Khoudia Diaw dans une interview avec L’info.

Le mouvement de protestation sociale ‘’Noo Lank’’ dénonce une ‘’mafia d’Etat’’ et déclare que le trafic en question cache un important ‘’business’’. ‘’Un marché qui vaut de l’or (…) A raison de 100 dossiers par jour, au coût de 3 millions par dossier, sur 240 jours l’année, cela fait 72 milliards de francs CFA’’, rapporte Vox Populi, citant ‘’Noo Lank’’.

Sud Quotidien relaye les ‘’avis divergents’’ de leaders de la société civile et de l’opposition, s’agissant du ‘’remède contre les scandales à répétition’’ à l’Assemblée nationale.

L’enquête de moralité sur les candidats investis pour les élections locales et le changement du mode de scrutin sont proposés comme remèdes aux trafics dont seraient coupables certains députés, selon le journal.

‘’Scandales à répétition à l’Assemblée nationale : le silence troublant de Niasse’’, écrit WalfQuotidien.

‘’Malgré la période sombre que vit l’Assemblée nationale, son président, Moustapha Niasse, reste imperturbable. Il s’emmure dans un silence assourdissant depuis l’éclatement de l’affaire de trafic de passeports diplomatiques dans laquelle sont cités deux parlementaires’’, commente WalfQuotidien.

‘’Président de l’Assemblée nationale depuis 2012, Moustapha Niasse [dirige] aujourd’hui une institution au cœur de la tempête. Le Parlement est éclaboussé par des scandales à la pelle’’, fait remarquer L’Observateur.

Le président de la chambre parlementaire, ‘’qui vit les derniers mois de son immense activité politique’’, est maintenant ‘’contraint [d’user de] toutes ses forces pour aider à tirer au clair ce scandale au retentissement mondial’’, ajoute le même journal.

Le Doing Business étant ‘’mort’’, l’Apix, l’agence chargée des grands travaux et des investissements de l’Etat du Sénégal, ‘’perd sa référence’’, fait remarquer Le Témoin Quotidien.

Instrument mis au point par la Banque mondiale pour mesurer les efforts des Etats en matière d’investissement, le Doing Business a été supprimé en raison de ‘’magouilles’’ décelées en 2018 et 2019, selon le journal.

Avec sa suppression disparaît ‘’le principal indicateur de toute la politique de modernisation de l’Administration et de la promotion des investissements du Sénégal’’, poursuit Le Témoin Quotidien.

‘’Le Doing Silence du Sénégal’’, raille Le Quotidien. Il relève ‘’le silence des autorités, notamment de l’APIX’’, à la suite de la disparition du ‘’rapport fétiche’’ annuel de la Banque mondiale sur la politique d’investissement des Etats.

Le Soleil rend hommage à l’ambassadeur Bruno Diatta, le chef du service du protocole présidentiel pendant quatre décennies, décédé il y a trois ans. ‘’Pour rendre hommage et perpétuer la mémoire de cet illustre commis d’Etat, un ensemble multimédia (un film et un livre) a été édité sous le titre : ‘Bruno Diatta au service de la République’‘’, écrit Le Soleil.

L’ouvrage consacré à l’éminent ambassadeur a été présenté à la presse, mardi, à Dakar.

‘’Les Sénégalais auraient aimé voir les mémoires de feu Bruno Diatta (…) Mais il n’a jamais écrit jusqu’à sa mort en 2018’’, lit-on dans Le Quotidien.

Selon le même journal, le ‘’livre-hommage’’ consacré à Bruno Diatta est ‘’une compilation (…) de témoignages’’ livrés par ceux qui l’ont connu.

Le cardinal Théodore Adrien Sarr, prenant part à la séance de présentation du livre, a lancé un appel au calme à ses compatriotes. ‘’Les Sénégalais doivent faire attention. Nous parlons, nous parlons (…) Il faut mieux moins parler que d’agir’’, a lancé le guide religieux dans des propos rapportés par L’As.
APS

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