Revue Presse : Moustapha Diakhaté en prison, Adama Gaye en liberté… et les 169 milliards de cocaïne volent la vedette
Les quotidiens parvenus mardi à l’APS s’intéressent aux pratiques illicites dans le secteur extractif sénégalais et aux déboires judiciaires de certaines personnalités dont l’ancien député Moustapha Diakhaté.
Le Soleil, cité un rapport de l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles (NRGI), rapporte que le Sénégal « perd plus de 95 milliards de francs CFA par an dans le secteur extractif », du fait de pratiques illicites comme les fausses facturations commerciales, l’évasion fiscale ou la corruption.
Sud Quotidien reprend les mêmes données rendues publiques par de l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles, une structure de l’USAID, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international.
« Dans le secteur extractif, avant l’exploitation du pétrole, le Sénégal perdait jusqu’à 153 millions de dollars de recettes fiscales potentielles à cause de la fausse facturation commerciale, une somme équivalent à 95,5 milliards de francs CFA », écrit ce journal.
« Les flux financiers illicites sont un cancer pour l’économie des pays africains », dont le Sénégal, qui « ne maîtrise toujours pas son flux économique issu des hydrocarbures », relève sur le même sujet le quotidien Libération.
Pour le reste, c’est plutôt les affaires qui inspirent les journaux. Le Quotidien, par exemple, revient sur les déboires judiciaires de l’ancien député Moustapha Diakhaté et du journaliste Adama Gaye. « Le parquet balance », titre le journal, selon lequel MM. Diakhaté et Gaye, arrêtés vendredi, « ont connu des fortunes diverses hier [lundi] après leur face-à-face avec le procureur ».
« Le premier nommé a été placé sous mandat de dépôt, alors que le second bénéficie d’une liberté provisoire, en attendant son jugement en flagrant délit, ce vendredi », précise Le Quotidien. « Moustapha Diakhaté en prison, Adama Gaye bénéficie d’une liberté provisoire », résume le quotidien Enquête.
« La restriction des libertés publiques par le recours à des délits d’opinion, jadis dénoncée par les défenseurs des droits humains, est toujours en vogue. Les nouvelles autorités, selon l’opposition, semblent avoir +reconduit les mêmes pratiques pour confisquer la parole de tous ceux qui dérangent+ », lit-on dans les colonnes de Walfquotidien.
L’info également fait observer que le pouvoir se retrouve « sous le feu des critiques de leaders politiques et de la société civile qui dénoncent une atteinte à la liberté d’expression ».
Le quotidien Tribune rapporte que « près de 19 milliards en cocaïne [ont été] saisis » par les agents de la brigade mobile des douanes de Koungheul (centre). Il s’agit de « 210 plaquettes de cocaïne pure d’un poids total de 235 kilogrammes », précise le journal.
Selon Rewmi quotidien, au total, « 2,114 tonnes de cocaïne [ont été] saisies entre mars et novembre 2024 » sur le corridor Dakar-Kidira, soit une contrevaleur totale estimée à « près de 169 milliards de francs CFA ».
Le quotidien L’As évoque le débat sur le statut du chef de l’opposition et rappelle que Constitution du Sénégal, depuis sa version de 2001, consacre le statut de l’opposition et de son chef. « Mais jusqu’à présent, le Sénégal reste suspendu à l’adoption d’une loi en vue de déterminer les critères. Un débat que la prochaine législature pourrait trancher », selon le journal.