Revue de presse du 9 avril 2016 : Contestations des résultats du référendum et abdication de Jammeh au menu

Plusieurs quotidiens donnent la priorité, dans leur livraison du weekend, à l’ »évaluation » faite par une partie de l’opposition du référendum sur les réformes constitutionnelles du 20 mars dernier.
Les militants du « Non » considèrent que les départs d’Abdoulaye Daouda Diallo et de Doudou Ndir sont le principal enseignement à tirer de ce scrutin.
« Le Front du +Non+ » (…) rejette purement et simplement les résultats du référendum du 20 mars dernier et récuse le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, en même temps qu’il exige le remplacement sans délai de Doudou Ndir, le président de la CENA », la Commission électorale nationale autonome, rapporte Sud Quotidien.
Les contestataires, dont l’ancien ministre PDS Sada Ndiaye, reprochent à M. Diallo d’avoir géré de manière « solitaire » le scrutin référendaire, et à M. Ndir d’avoir refusé de mettre à la disposition de l’opposition le fichier électoral, selon plusieurs quotidiens.
Il est reproché au ministre de l’Intérieur et au président de la CENA d’être à l’origine d’ »une longue liste de dysfonctionnements notés » dans l’organisation du vote, selon Sud Quotidien.
Il considère que « le Front du +Non+ joue la prolongation » du référendum sur les réformes constitutionnelles proposées par le président Macky Sall, lesquelles ont été adoptées par la majorité des électeurs.
La coalition opposée aux réformes accuse le ministre de l’Intérieur et le président de la CENA de « partialité » et d’ »incompétence », en plus de les tenir pour responsables de « graves dysfonctionnements », de « plusieurs incohérences » et fraudes » lors du scrutin du 20 mars, selon WalfQuotidien.
Les protestations font écrire à L’As que « l’opposition n’arrive toujours pas digérer la victoire du +Oui+ » au référendum.
« Abdoulaye Daouda Diallo partira, par A ou B », rapporte Le Témoin Quotidien, en citant les opposants aux réformes constitutionnelles proposées par Macky Sall.
« Il a échoué. Il doit partir », affirment les leaders du Front du « Non » cités par ce journal, qui fait état d’une « prolongation du référendum du 20 mars » par la contestation de ses résultats.
Le billettiste du Populaire pense que les contestataires des résultats du scrutin référendaire « devront simplement se résoudre à résoudre à ne plus participer à une élection organisée sous la direction d’Abdoulaye Daouda Diallo ». Ils ne détiennent pas « la prérogative de nommer aux emplois civils et militaires », une compétence dévolue au président Macky Sall, le patron du ministre de l’Intérieur, ajoute-t-il. »Jammeh capitule »
Les quotidiens évoquent aussi des sujets judiciaires et diplomatiques, dont le traitement de l’affaire Aïda Ndiongue, l’ancienne sénatrice PDS poursuivie en justice détournement de deniers publics.
« Etonnement et surprise au palais », titre Enquête. « Le chef de l’Etat a marqué son étonnement en apprenant que l’ex-sénatrice continuait à être payée » malgré les poursuites judiciaires contre elle, affirme le même journal.
Il évoque ce « fait curieux » tenant au fait que « pendant tout le temps qu’Aïda Ndiongue arpentait les marches du Temple de Thémis (les salles d’audience du tribunal chargé de la juger, Ndlr), elle recevait des sommes d’argent payées par l’Etat du Sénégal », poursuit Enquête.
Mme Ndiongue aurait perçu « la somme de quatre milliards de francs CFA sur les mêmes marchés publics contestés à travers les procédures judiciaires » déclencheées contre elle, affirme le journal.
Le Quotidien annonce la baisse des droits de passage sur le fleuve Gambie, dont la récente hausse a conduit les transporteurs sénégalais à boycotter la route transgambienne.
« Jammeh capitule », titre le journal. Le président gambien, Yahya Jammeh, est « revenu à de meilleurs sentiments », selon Le Quotidien. « Il est revenu sur sa décision de fixer les droits de passage des camions à 400 mille francs CFA », en raison de la « situation difficile » que vit son pays à la suite du boycott du territoire gambien par les transporteurs sénégalais, selon le journal.
Le Soleil s’intéresse à une dette contractée auprès de la Société nationale d’électricité. « L’Etat et les particuliers doivent 85 milliards de francs CFA à la SENELEC », écrit-il.