Revue de presse du 15 février 2016 : L’avis du Conseil constitutionnel sur le mandat présidentiel en exergue

Le dépôt de l’avis du Conseil constitutionnel sur la réduction du mandat présidentiel fait partie des sujets les plus en exergue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne. « Fin de suspense pour la question de la réduction du mandat présidentiel en cours », souligne le quotidien Le Journal, en annonçant que le Conseil constitutionnel dépose ce lundi son avis sur le sujet.
Les « 5 sages » avaient été saisi par le chef de l’Etat, Macky Sall, sur son intention de réduire de 7 à 5 ans le mandat présidentiel, une mesure qu’il compte appliquer au sien, une fois avalisée. Selon Le Quotidien, le Conseil constitutionnel a donc « délibéré et dépose son avis sur la table du président de la République aujourd’hui (lundi). Mais point de détails sur ce qu’en pensent les 5 +sages+ ».
Le Conseil constitutionnel « avait un mois pour rendre un avis sur le projet de réforme constitutionnelle soumis à son attention par le chef de l’Etat et c’est fait depuis samedi », note walfquotidien. Cette réforme constitutionnelle annoncée par le président de la République, dans son message du nouvel an, inclut la question de la réduction du mandat présidentiel.
Walfquotidien précise que cette juridiction a toutefois « refusé de rendre public son avis », en le déclarant confidentiel, « pour la première fois de leur histoire ». Le journal signale que son président « s’est envolé pour la France en compagnie du principal rédacteur de cet avis », 24h après la notification de l’avis juridique au chef de l’Etat.
Ce sujet politique est traité par les quotidiens en même temps que celui portant sur la double nationalité, qui nourrit le débat à partir du cas de l’ancien président Abdoulaye Wade. Sur cette question, le prédécesseur de Macky Sall « mouille Senghor, Diouf et Macky Sall », affiche Le Témoin quotidien, lequel signale que la question de la double nationalité présumée des présidents sénégalais « pollue l’atmosphère politique de notre pays ».
Cette polémique était partie de propos de Me Seydou Diagne, avocat de Karim Wade, condamné pour enrichissement illicite, selon lesquels son client est de nationalité française, tout comme son père qui « n’a cessé de l’être » en 12 ans de règne à la tête du Sénégal.
Partant de ces déclarations, les tenants actuels du pouvoir « proposent des sanctions exemplaires » contre l’ancien président, qui « aurait commis +un grave manquement à la morale républicaine+ (…) », rapporte Le Témoin quotidien.
De Paris où il séjourne depuis des mois, l’ancien chef de l’Etat a fait parvenir un document portant « (….) sur la nationalité de Senghor, Abdou, Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall de même que celle d’autres Sénégalais dont Mactar Mbow et sa femme ».
Un texte qui « mouille » les différents présidents sénégalais, selon le journal, du père de l’indépendance, Léopold Sédar Senghor, au locataire actuel du palais de la République, Macky Sall, en passant par Abdoul Diouf, successeur de Senghor.
Un « labyrinthe », estime le quotidien Enquête, évoquant ce sujet. « Sous prétexte que la nationalité est une question sensible, certains veulent que le débat ne soit pas posé. Il faut dire que les enjeux et les intérêts en valent bien la peine », fait-t-il observer.
« La loi est pourtant précise. Autant elle permet la bi-nationalité, autant elle interdit la double nationalité. Pourtant des personnalités avec une double nationalité, pas Sénégalais selon la loi, continuent d’occuper des postes de responsabilités à des niveaux stratégiques », écrit Enquête.
« Le moment est donc venu de se poser des questions d’opportunité et de droit. Et surtout de trouver une solution définitive », poursuit Enquête., selon lequel des députés militent pour une commission d’enquête parlementaire sur la double nationalité de l’ancien président Abdoulaye Wade.
« À quatre reprises », Me Abdoulaye Wade « a attesté, sur l’honneur, être +exclusivement de nationalité sénégalaise+ pour se présenter à la présidentielle », indique Libération.
Si l’on en croit ce quotidien, citant le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, l’Etat « n’exclut pas des poursuites judiciaires ».
Sud Quotidien ouvre sur un autre sujet politique, portant chronique d’une « implosion programmée » au Parti socialiste (PS), à l’épreuve de la présidentielle de 2017. « Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, la formation de Léopold Sédar Senghor n’a été aussi indécise dans sa volonté de briguer les suffrages des Sénégalais », écrit le journal.
« D’un côté, des partisans d’un candidat issu des rangs socialistes et de l’autre, ceux d’un soutien à Macky Sall, occupent les médias et multiplient des déclarations contradictoires. Signe d’un malaise dont les germes d’une implosion ne devraient tarder », poursuit Sud Quotidien.
C’est que le secrétaire général du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, « travaille pour Macky Sall », l’actuel chef de l’Etat, alors que des observateurs prêtent au maire de Dakar, Khalifa Sall, un cadre du PS, la volonté de se présenter à la prochaine présidentielle. Des spéculations renforcées par des déclarations de certains partisans de l’édile de la capitale sénégalaise.
Notre preoccupation premiere et vitale c'est comment ameliorer les conditions de vie des senegalais defi que ce regime s etait engage a relever On cherche a faire de la diversion. Ne nous prenez pas pour des imbeciles
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