« Quelles leçons tirer de la visite du Président Macky Sall à l’UCAD ? « Par Mamadou Bamba Ndiaye
La visite controversée du Président Macky Sall à l’Université de Dakar est diversement appréciée par les acteurs et les observateurs de la scène politique sénégalaise. Les partisans du Président saluent un acte de courage, alors que les adversaires parlent de manipulation politique ratée… A mon, humble avis, cet acte aurait pu avoir un sens politique et pédagogique, s’il était, tout simplement, moins politisé. En décidant de se rendre à l’université Cheikh Anta Diop, pour échanger, en direct, avec les étudiants, le Président Macky Sall a ainsi initié un acte politique et pédagogique de haute portée.
Ecouter les plaintes et les complaintes des étudiants, en live, vaut bien un déplacement présidentiel. Parler directement aux étudiants, sans langue de bois, est un acte politique de grandeur, mais il revêt en même temps un sens pédagogique susceptible de changer bien de comportements mal sains et de préjugés mesquins. Lors que le Président Macky rappelle aux étudiants les parcours qu’il aura traversés, et qui ne sont guère, moins difficiles que ceux auxquels ils font face quotidiennement, le Président était en train de montrer la voie de la patience, de l’endurance aux étudiants, mais aussi celle de la résistance et de la lutte estudiantine.
Cette belle leçon ne pourrait avoir de sens que si le président, traduit en actes, ce qu’il dit en théorie : « Je peux aussi dire : Pavillon A, je me rappelle, je me rappelle, je me rappelle ! Je garde d’excellents souvenirs de ce passage, dans cet espace de liberté et de responsabilité, qui a contribué à forger ma personnalité et à affirmer mon identité.
Ici, au-delà des connaissances, c’est un état d’esprit que l’on acquiert : un esprit critique, un esprit de dépassement, un esprit de sacrifice et d’effort, autour des valeurs de solidarité, d’entraide et de respect mutuel ».C’est là, une manière de dire aussi aux étudiants : « Je vous comprends pour avoir vécu, avant vous, ce que vous êtes en train de vivre et de dénoncer »… Ainsi, le Président de la République doit considérer que les jets de pierres ne s’adressent pas au président de la République qu’il est, mais à l’aîné qui aura balisé à ses jeunes camarades, le chemin de lutte et de résistance notamment contre les Autorités qui incarnent l’Etat.
Je suis quasiment certain que si le MEER (Mouvement des Elèves et Etudiants Républicains) s’était abstenu de porter des tee-shirts d’identification, comme pour faire de la visite présidentielle la leur, il serait autrement très difficile aux autres étudiants frondeurs, d’afficher une posture d’hostilité extrême, au point de jeter des pierres au cortège présidentiel. Un comportement enfantin et antirépublicain, qu’il sied de condamner.
En vérité, cet acte du Président n’aurait dû revêtir aucun cachet de politique politicienne, pour être mieux apprécié comme un geste de bonne gouvernance, doublé d’un acte de haute portée pédagogique.
Maintenant que la politique a gâché la fête, il reste de sauver ce qui peut encore l’être, en pardonnant aux présumés jeteurs de pierres. Les traduire devant des chambres criminelles, comme le réclament certains faucons au sang chaud, ne fera qu’ouvrir une fois de plus, un nouveau front politico-judiciaire, qui risquerait de nous occuper et nous préoccuper-inutilement- jusqu’à la veille du référendum de 2016.
Au-delà de l’aspect événementiel et spectaculaire de la visite, il importe de réfléchir, de manière sérieuse et approfondie, sur la nécessité de dépolitiser l’espace universitaire, miné par un activisme débordant et sectaire, indigne d’un temple du savoir…Dans une telle perspective, c’est bien le ou les partis au pouvoir qui doivent montrer la voie à suivre.
Encore une fois, l’initiative du Président de la République était certes, bonne et louable, mais avouons-le, le casting mis en place pour son exécution, a été maladroit et inapproprié.
Mamadou Bamba Ndiaye
Ancien Ministre des Affaires Religieuses
bambandia49@yahoo.fr
bayilene lou xew rek nguéne nane diégueulene . yéneyi dafay nirou yeffou naafex .kagne la yone di mana deff liguéyam
@"A mon, humble avis, cet acte aurait pu avoir un sens politique et pédagogique, s’il était, tout simplement, moins politisé" … LI MOY LANN ???? KI DAFA REUF GATT, KHAMOUL DARA BA PARE FUMISTE.
,,GR "5 ,,,,, ,,,,,,,,uf,,",,,,3
bordel wakhal wolof si tu n comprends pas le francais.
Les etudiants ont eu d parler avec le president e le dire la souffrance qu il endur mais ils ont ete irespecteux.