Au Sénégal, des milliers de cas contacts sont confinés dans des réceptifs hôteliers à travers les différentes régions du pays. Les conditions ne sont pas les meilleures selon des compatriotes ayant passé 14 jours dans un hôtel de Mbour.
Après la quarantaine, l’homme doit affronter la stigmatisation dans son quartier. Ousmane Niang et trois autres membres de sa famille sont des pécheurs du quartiers Tefess de Mbour. Ils faisaient partie de ceux de retour de la Guinée. Ils ont été arrêtés avant d’être mis en quarantaine. « Tu te réveilles, tu restes dans ta chambre. Il viennent vérifier ta température avec un thermoflash et ils retournent. Au moment du déjeuner, ils t’amènent à manger. Le dîner pareil. C’est au septième jour qu’ils sont venus pour me faire des tests. Ils sont partis. Ils n’ont rien dit« , a-t-il expliqué.
Absence de document de certification
Après 14 jours, les pécheurs ont été libérés sous prétexte qu’ils sont négatifs. Mais ils n’ont reçu aucun document qui leur certifie leur état de santé. » On n’a jamais vu les résultats de nos tests pour savoir qu’on est positif ou pas. C’est au 14e jour qu’ils sont venus pour nous dire que nous sommes tous négatifs. Ils nous ont déposé au marché. Et ils nous ont demandé de partir chez nous« , a ajouté Saliou Mbodj.
Stigmatisation
Ces pécheurs qui n’ont pas encore repris leurs activités, disent être victimes de stigmatisation à cause de leur confinement. « Avant hier, on est passé dans le quartier en portant nos masques. Mais on a vu comment les gens nous regardaient. On a l’impression qu’on était des extra terrestres. Donc, cela est dû à notre notre confinement. Ça nous porte préjudice », s’est désolé M. Niang