Président Macky Sall : L’élève est-il devenu Maître du jeu politique* ?

Le dernier remaniement du gouvernement en date du 31/11/20 a fini de révéler que le leader de l’APR est en train de devenir un grand stratège politique pour consolider le pouvoir libéral au Sénégal.
Durant son magistère le Président Abdoulaye Wade avait exprimé son souhait de voir les libéraux conserver le pouvoir pendant cinquante ans.
Après huit ans au pouvoir, le Président Macky Sall en mettant au pas des partis politiques qui ont longtemps marqué l’espace politique national, poursuit avec succès l’œuvre de celui qui fut son Maitre dans le domaine politique.

Crise et léthargie au sein des partis politiques

-Le PS héritier du BDS de 1948 s’est fragilisé à cause de son soutien inconditionnel au leader de l’APR. Cette option a entrainé l’exclusion des khalifistes et aujourd’hui ce parti sans ambition de reconquête du pouvoir vit une crise au sommet pour le contrôle de sa direction.

-L’AFP issue des flancs du PS a connu une secousse avec le départ du Président Gakou fondateur du Grand Parti en 2015. La raison de cette séparation est presque identique à celle qui a frappé le PS.

-La Gauche classique (AJ-LD-PIT) depuis le règne du président Wade s’est disloquée et seul le PIT n’a pas connu de division. Elle a aussi perdu sa force de frappe qui fut le mouvement syndical aujourd’hui en émiettement.
Leur rêve de conquête démocratique du pouvoir s’est effondré avec le triomphe du libéralisme sur le communisme depuis la chute du mur de Berlin et la dislocation de l’URSS.
Pour survivre les ex-communistes sont devenus de grands souteneurs de libéraux au pouvoir.

-Le PDS depuis la perte du pouvoir en 2012 vit une crise de succession qui a fini d’entrainer le départ de certains ténors qui ont formé leur parti politique pour ensuite rejoindre la mouvance présidentielle.

-Le Leader de Reewmi grand libéral aphone depuis la fin des dernières élections Présidentielles est sorti de son mutisme pour répondre à l’appel de son frère président avec comme récompense la présidence du CESE par décret alors qu’il avait promis de le dissoudre parce que jugé budgétivore et deux postes de ministre en attendant 2024.

Cette valse de nos hommes politiques se déroule sous l’œil vigilant de l’ancienne puissance coloniale.
Des pontes de l’APR libéraux ou pas ont quitté le pouvoir pour plusieurs raisons dont peut être leur opposition à ce schéma.

L’intelligence politique de Macky Sall

Aujourd’hui les libéraux au pouvoir avec leurs alliés se sont renforcés et vont tester leur poids électoral aux prochaines élections Locales et Législatives.
En face du pouvoir libéral, seul risque de résister radicalement la force montante que constitue le PASTEF favorable à la fin du système en place.
Avec ce schéma, leurs auteurs pensent qu’un libéral sera élu à la tête du pays en 2024.
L’intelligence politique de son excellence Monsieur Macky Sall est le résultat de son passage dans la Gauche classique avec l’école du parti, le mouvement estudiantin avant de retrouver le libéralisme qui lui a permis d’accéder au pourvoir et d’occuper des postes stratégiques sous le régime du Président Wade.
Ayant compris très tôt que Wade cherche à léguer le PDS à son fils, il a quitté pour fonder avec d’autres libéraux l’APR en 2008 après une période de tension au sein du parti.
Quatre ans après, l’homme d’éEtat et ancien directeur de campagne du Président Wade est élu à la tête du pays par une coalition.
Réélu en 2019 il veut que les libéraux continuent de gérer le pays.

La réussite de son excellence Monsieur Macky dans sa volonté de pérenniser le pouvoir libéral repose en partie sur l’expérience politique accumulée et le soutien des trotskystes du Palais spécialistes dans l’art de gérer le pouvoir au sommet.
A titre d’exemple, les partis qui viennent de rejoindre la mouvance présidentielle n’ont pas convoqué leur instance et le travail sous marin est le fort des héritiers de Léon Trotsky partisan de la révolution russe de 1917.
Mais le schéma politique dans son évolution peut ne pas être linéaire car un mouvement spontané qui arrive risque de tout bouleverser.

Mouvements à travers le monde

La génération GAFA(Google-Apple-Facebook-Amazone) avec la circulation rapide de l’information est en train de révolutionner l’espace politique dans plusieurs pays du monde.
Au Chili, la jeunesse vient d’enterrer la constitution de Pinochet qui a renversé le socialiste Salvador Allende en 1974, En Algérie, l’abstention au vote d’une nouvelle constitution a donné raison au mouvement populaire (le hirak) qui a obligé le Président Bouteflika à abdiquer, en Thaïlande la jeunesse réclame la fin de la monarchie et à Hong Kong elle se bat pour se libérer de la tutelle de Pékin après la rétrocession anglaise.
La politique, disaient les grecs, est l’art de gérer la cité, c’est à dire répondre à l’attente du peuple qui a délégué son pouvoir à un gouvernement par la voix des urnes et a le droit de choisir un autre si à la fin du mandat il n’est satisfait.
*Khalifa DIAKHATE
Pikine Daroukhoudoss

4 COMMENTAIRES
  • Fatou

    Macky est un des plus grand stratège qu’on est connu ici

  • Jacques Ndaye

    Il a accomplit ce qu’aucun président n’avait fait avant lui, un gouvernement représentatif qui fonctionne et qui est constitué de tout bord

  • Omar

    Le meilleur gouvernement qu’on ai jamais eu !

  • Samba

    Bravo président

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