Plan Diomaye : « Une tendance haussière », affirme le ministre Tine, malgré des taux d’exécution variables en Casamance

Le Plan Diomaye pour la Casamance affiche un taux de mise en œuvre variable selon les régions, selon un bilan présenté par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine. Lors d’une visite effectuée hier dans les villages de Bilasse, Bissine et Mahamouda, près de Niassya, le ministre a constaté sur le terrain l’avancée du programme d’aide aux déplacés de retour. Dans l’après-midi, il a présidé à Ziguinchor un Comité interterritorial de développement regroupant les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou. Les discussions ont porté sur l’évaluation du Plan Diomaye et sur le Plan de contingence contre les inondations prévu pour 2025.

Selon les données présentées, le taux d’exécution du Plan Diomaye est de 23% à Sédhiou, 32% à Kolda et 33% à Ziguinchor. Malgré ces chiffres, le ministre Tine s’est félicité d’une tendance haussière concernant le nombre de villages où les populations sont retournées et le nombre de ménages reconstitués. Il a exprimé son optimisme quant à la poursuite de cette tendance, conditionnée par le maintien de la paix en Casamance. Le Directeur général de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales de la Casamance (ANRAC), Iba Sané, a contextualisé ces taux d’exécution, en soulignant que la date de lancement du plan, le 8 octobre dernier, et l’arrêt des dépenses le 29 novembre ont limité la mise en œuvre de certaines actions. Il a considéré 2025 comme l’année de démarrage effectif du Plan Diomaye.

Le Comité interterritorial a identifié trois contraintes majeures à la mise en œuvre du plan : un déficit de moyens, des dysfonctionnements au niveau des comités de pilotage et un manque de coordination organisationnelle, notamment l’absence de points focaux au sein des structures étatiques pour faciliter la communication entre les parties prenantes. Un déficit de communication a également été relevé. Parmi les recommandations formulées, la mise en place de points focaux au sein de toutes les structures impliquées dans le Plan Diomaye a été jugée essentielle pour améliorer l’information et l’évaluation des projets. Le ministre Tine a réaffirmé l’engagement de l’État à poursuivre et à étendre le Plan Diomaye, tant en durée qu’en portée. Pour rappel, ce plan, doté d’un budget de 54 milliards de francs CFA, repose sur deux axes : l’amélioration des conditions de sécurité et le retour des populations, et l’amélioration des conditions socioéconomiques pour une stabilisation durable de la région. Des initiatives similaires ont été mises en place par le passé, mais le Plan Diomaye se distingue par son approche spécifique aux populations déplacées. L’objectif est de favoriser un retour définitif des populations dans leurs villages et de contribuer au développement socio-économique de la région. Une phase pilote a déjà permis de reloger des ménages et d’investir dans des infrastructures.

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