Occupation de la voie publique au Sénégal : À Sédhiou, le préfet annonce que le « désencombrement est irréversible »

À Sédhiou, l’occupation anarchique de la voie publique par des commerçants et des motos-taxis est devenue une source majeure d’insécurité, provoquant des accidents mortels. Face à cette situation, la préfecture et la municipalité ont engagé des démarches conjointes pour trouver des solutions pérennes afin de garantir la sécurité des citoyens.

Plusieurs artères de la capitale régionale sont particulièrement touchées par cet encombrement. Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, les abords du marché central, notamment l’angle reliant la banque agricole à l’axe du rond-point Julescounda, constituent un point noir. Cette zone en pente a été le théâtre de plusieurs drames par le passé. Notre rédaction se souvient qu’il y a une dizaine d’années, un camion avait heurté des jeunes vendeuses. Plus récemment, il y a deux ans, un autre véhicule lourd a terminé sa course dans une boutique, causant une perte en vie humaine et d’importants dégâts matériels. Malgré des déclarations de « sens interdit », la voie reste congestionnée, servant de stationnement pour les motos-taxis « Jakarta ».

Un autre site critique est l’emprise de la gare routière, transformée en marché secondaire. La vente de divers produits, allant du poisson frais à la friperie, obstrue l’accès à des infrastructures essentielles comme le centre hospitalier régional, augmentant les risques pour les usagers. À cela s’ajoutent les nuisances sonores et les occupations temporaires de la chaussée lors de cérémonies religieuses ou culturelles, une pratique courante dans la ville.

Interrogé sur ces faits, le préfet du département, Modou Guèye, a confirmé qu’une réponse était à l’étude. « Nous avons organisé une visite de terrain en rapport avec la mairie de Sédhiou pour identifier les sites présentant des risques et les possibilités de les reloger ailleurs et de façon concertée », a-t-il expliqué. Il a par ailleurs affirmé que « le désencombrement de la voie publique est irréversible pour le bien-être de l’ensemble des populations ». Cette volonté de trouver des solutions durables afin de soulager les populations est partagée par la municipalité.

Du côté de la mairie, le quatrième adjoint, Mame Aly Diallo, a précisé qu’une approche graduelle était privilégiée. « La Commission domaniale et celle de la fiscalité mènent une opération de sensibilisation et d’identification », a-t-il indiqué, ajoutant : « Dans l’immédiat, nous n’envisageons pas de les déguerpir mais juste de les aider à mieux s’organiser pour que nul n’en souffre ». Les commerçants concernés, tout en reconnaissant les dangers, invoquent la nécessité économique et le manque d’emplois pour justifier leur présence sur la voie publique.

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