O.T.D : Brillance d’un itinéraire étatique et politique (par A M Diao)

Il y a quelques jours, le Peuple sénégalais perdait un «grand» homme qui a eu à occuper une grande envergure «discrète» dans sa destinée et sur les itinéraires d’autres illustres personnalités aussi bien au niveau national qu’international. Il s’agit du rappel à Dieu, dans le silence, de M. Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste du Sénégal. Parmi les personnalités sous lesquelles il a infatigablement servi et sans répit l’Etat, il y a eu : leurs Excellences MM. Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf.

J’ai connu Ousmane Tanor Dieng au mois d’octobre 1974, à la rentrée de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), actuellement scindée depuis quelques années en deux entités, l’Ecole nationale d’administration (Ena) le Centre de formation judiciaire (Cfj). Nous avions appartenu à la même promotion.
Nous sommes sortis ensemble en 1976. Dès l’abord, il s’est comporté en homme correct, doué du sens de l’amitié, de la constance et de la retenue. Nous avions sympathisé. Cette relation s’est renforcée au sein de la haute Administration ; moi comme directeur de Cabinet du ministère de la Culture à l’époque de feu Alioune Sène et lui, conseiller diplomatique du président de la République, M. Léopold Sédar Senghor.

A l’époque, la culture était un aspect primordial de la politique diplomatique du Président Senghor. Nos relations se sont renforcées dans cette veine. L’espace administratif que nous occupions nous a rapprochés davantage. Celles-ci se sont consolidées quelque temps après lorsque nous nous sommes retrouvés au sein du Parti socialiste, où je militais déjà depuis deux décennies. Nous avions continué à consolider nos relations. Celles-ci ont évolué dans le partage mutuel d’une grande affection et une estime réciproque, une confiance et une affinité.

Rien n’a pu nous séparer sur ce trajet de vie politique et administrative. La preuve est que dans le Conseil des sages du Parti socialiste, lorsque j’ai été élu secrétaire général adjoint, ces relations se sont encore beaucoup renforcées. Il a suivi avec beaucoup d’attention et d’intérêt notre travail et il nous manifestait beaucoup d’égards et de l’affection, dans une dimension que nous n’aurons assurément plus jamais. C’est par lui que le Conseil des sages du Parti socialiste a servi de modèle et d’exemple à plusieurs autres partis du pays. Cela a poussé également à la création du Conseil des sages de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) et dans lequel j’assume la fonction de secrétaire général.

Et le président du Conseil des sages du Ps est le vice-président de celui de Bby. Nous devons tout cela à sa clairvoyance et à sa lucidité face à toute épreuve. Sa vision et son analyse des situations qu’il proposait se révélaient toujours justes après coup. Il avait une manière d’apprécier judicieusement les politiques, les stratégies et les actions. Nous avons perdu un «brave» camarade de promotion, un vieux collaborateur dans l’Administration et un camarade de parti dont l’estime, la considération et l’égard ne nous ont jamais fait défaut. Bien sûr, beaucoup d’autres collègues de la haute Administration, dans leur intimité, souffrent dans la douleur de cette grande perte. Ils savent que la formation qu’ils ont tous reçue à l’Enam leur commande la réserve et la retenue. Je m’exprime donc au nom de tous les camarades de la promotion Gabriel d’Arboussier et de tous les hauts fonctionnaires qui ont eu à sortir de cette école.

Nous avions vu, côtoyé et travaillé avec un modèle parfait du haut fonctionnaire de l’Etat, officiant dans la discrétion, l’efficacité et la réserve. Chez lui, nous notions une autre qualité remarquable dans le maintien et qui était l’élégance. A la fin, il est parti vers l’éternité, «sans bruit»… Pour la brillance de son itinéraire au service de l’Etat, il a reçu un vibrant hommage national posthume et totalement mérité.

Nous prions pour le repos éternel de son âme et qu’Allah l’accueille dans sa miséricorde immense, au sein de son Paradis, aux côtés de ses devanciers de notre promotion : le ministre Babacar Néné Mbaye, l’ambassadeur Mame Balla Sy, le conseiller spécial Ibrahima Ndoye, les gouverneurs Souleymane Bobo Wilane, Mamadou Mansour Ndiaye, El Hadj Dièye, Abdoulaye Lyndor Diop, Gorgui Alioune Diouf, Cheikh Béthio Thioune, l’ex Dg Pape Ousmane Diallo. Amine !

Amadou Moustapha DIAO
Administrateur Civil principal de classe exceptionnelle à la retraite
Grand-Officier de l’Ordre national du Lion
Commandeur de l’Ordre national du Mérite

5 COMMENTAIRES
  • Mansour Sy

    Senegalais peuple bou yallah nattou la. Motakh un pays souffa aye nafekh barri rekk yallah daye deff ndol, salete, niakk, douffa deudou. Dans tout pays normal, Tanor devait mourrir en prison. Cet homme brade les resources halieutique de ce pays sans vergogne. Il a participe etroitement a l’apauvrissement de ce pays classe 21 pays le plus pauvre au monde avec des habitants dans le denuement le plus absolue. Dans le nord du senegal des milliers de concitoyens ne mange pas a leur faim. Cette brilliance de tanor et reconnu que par les predateurs et profiteurs qui vive de leur pays et le sang de leur peuple.

  • Moustapha Fall

    Tu a parfaitement raison mansour

  • Vérité

    Dommage pour les éternels aigris. Si dans vos petites cervelles vous vous conduisez en tant que brebis galeuses de la république, c’est votre problème.
    TATanor a eu des témoignages de citoyens honnêtes, d’hommes religieux et autres. Que ceux qui sont contre se disent : aurai-je à ma mort, autant de témoignages sincères venant de la haute administration et du petit peuple. Bien que les aigris meurent toujours anonymes comme ils ont vécu.

  • Mbaye

    Écoutez, arrêtez de nous en merder nous avons longtemps tourné la page de Tanor Dieng qui a déjà cramé le même jour que la limousine de Macky Sall d’accord !!

  • Rama Samb

    Verite bayil doul fanekh bigadone

Publiez un commentaire