Cinquante élèves figurant parmi plus de 300 personnes enlevées vendredi lors de l’attaque d’une école catholique dans le centre du Nigeria ont réussi à prendre la fuite, a annoncé dimanche l’Association chrétienne du Nigeria (CAN) dans un communiqué.
« Nous avons reçu une bonne nouvelle : 50 élèves se sont échappés et ont retrouvé leurs parents », précise l’organisation, indiquant que leur fuite a eu lieu entre vendredi et samedi, rapporte Anadolu.
D’après la même source, des hommes armés ont pris d’assaut, tôt vendredi, l’école catholique mixte Saint Mary, située dans l’État du Niger, à l’ouest du pays, et ont enlevé 303 enfants ainsi que 12 enseignants. Les victimes sont âgées de 8 à 18 ans.
Il s’agit de l’un des plus importants enlèvements de masse enregistrés ces dernières années au Nigeria. Le pape Léon XIV a appelé à la libération immédiate de l’ensemble des personnes kidnappées.
L’enlèvement intervient quelques jours après une autre attaque menée dans un lycée de l’État voisin de Kebbi, et au cours de laquelle 25 jeunes filles ont été enlevées.
Ces événements ont ravivé les inquiétudes sécuritaires dans le pays le plus peuplé d’Afrique et conduit à la fermeture préventive de nombreux établissements scolaires. Le gouvernement nigérian n’a pas encore communiqué officiellement sur le nombre de personnes toujours retenues.
Le Nigeria fait face depuis plusieurs années à des enlèvements répétés dans des établissements scolaires, principalement dans le nord et le centre du pays, attribués à des groupes criminels armés surnommés « bandits ».
Ces derniers jours, plusieurs États ont fermé leurs écoles par précaution après une série d’attaques, dont celle menée contre l’école catholique St. Mary dans l’État du Niger, où un agent de sécurité a été tué et un nombre indéterminé d’élèves et d’enseignants enlevés. La semaine précédente, 25 lycéennes avaient également été kidnappées dans l’État voisin de Kebbi.
Les autorités ont placé les forces de sécurité en alerte maximale, tandis que ces événements ravivent le souvenir de l’enlèvement de près de 270 lycéennes à Chibok en 2014 par Boko Haram.
