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Mimi Touré, Sonko, Mérite : Cheikh Bara Ndiaye rapporte des propos de Diomaye qui risquent de jeter de l’huile sur le feu

Alors que la presse nationale et internationale se faisait l’écho, cette semaine, d’une « réconciliation » affichée entre le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et le bureau politique du PASTEF, de nouveaux éléments viennent jeter un pavé dans la mare. Selon le député et chroniqueur Cheikh Bara Ndiaye, la rencontre, loin d’être un simple acte d’allégeance, aurait été le théâtre d’une mise au point musclée du Chef de l’État à l’endroit de son Premier ministre et mentor, Ousmane Sonko.

Une réconciliation de façade ?

La réunion, décrite par plusieurs médias comme comme une tentative de « clarification » où la loyauté aurait été réaffirmée, cache une réalité bien plus complexe. Si l’image publique tend à rassurer les militants sur la solidité du tandem, les coulisses de ce conclave, parfois décrit comme une rencontre nocturne à huis clos, révèlent des fractures profondes.

C’est sur sa page Facebook que Cheikh Bara Ndiaye a rapporté des propos attribués au Président Diomaye Faye. Ces verbatims, d’une rare franchise, dessinent le portrait d’un Chef de l’État décidé à s’affranchir de la tutelle de son parti et à imposer le respect dû à sa fonction.

Les trois points de rupture selon Cheikh Bara Ndiaye

Le député-chroniqueur a dévoilé trois axes majeurs de discorde abordés sans filtre par le Président lors de cette réunion :

Le cas Mimi Touré : Le Président reste inflexible

L’un des points de friction majeurs concerne la nomination d’Aminata Touré et le rapport de l’Inspection Générale d’État (IGE) la concernant. Malgré la pression de la base militante et des cadres du parti, le Président aurait refusé de céder. Selon les propos rapportés : « Concernant l’affaire Mimi Touré, Diomaye n’a pas changé de position : il n’y a eu ni limogeage, ni suite donnée au rapport qui l’épingle. » Une déclaration qui sonne comme une fin de non-recevoir pour ceux qui exigeaient son départ au nom de la reddition des comptes.

Légitimité et Mérite : La fin du complexe de l’imposteur

C’est peut-être la révélation la plus psychologique de cette rencontre. Bassirou Diomaye Faye aurait tenu à rappeler qu’il n’est pas un président par défaut. Répondant implicitement à l’idée qu’il ne doit son poste qu’au choix d’Ousmane Sonko, il aurait affirmé : « Diomaye a déclaré que c’est son mérite qui a poussé Sonko à faire de lui le candidat en 2024. Il affirme que l’on sait pourquoi ils sont venus le chercher en prison pour l’investir. » Il a également pris la défense d’Abdourahmane Diouf, souvent critiqué en interne, en ajoutant qu’il « n’a rien fait de mal ».

Le respect de l’Institution Présidentielle

Le point culminant des tensions réside dans la relation personnelle et institutionnelle entre les deux hommes. Le Président aurait exigé un changement de ton radical : « Diomaye a dit que Sonko ne le respecte pas et qu’il doit respecter les institutions. Diomaye a aussi demandé qu’on arrête de lui dire que tout ce qui arrive entre lui et Sonko est de sa faute. »

Une crise de croissance ou une rupture annoncée ?

Ces révélations viennent corroborer les analyses de médias, qui soulignaient déjà que malgré les sourires de façade, les différends structurels persistent au sein de l’exécutif.

La sortie de Cheikh Bara Ndiaye confirme que le Président Faye cherche à marquer son territoire. En exigeant le respect des institutions, il tente de tracer une ligne rouge entre le parti (PASTEF) et l’État. Reste à savoir si cette tentative d’affirmation d’autorité calmera les ardeurs ou si elle précipitera une crise ouverte au sommet de l’État sénégalais. Pour l’heure, le mythe d’une « dyarchie harmonieuse » semble avoir vécu.

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