Seulement quelques minutes après avoir commis l’assassinat d’un couple de policiers dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 juin, Larossi Abballa a utilisé l’application Facebook Live pour diffuser en direct une vidéo dans laquelle il a revendiqué ces deux assassinats. Retranché dans le domicile de ses victimes, situé à Magnanville, dans les Yvelines (près de Paris), il y a prêté notamment allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’organisation Etat islamique.
Avant d’être abattu par le Raid, l’unité d’élite de la police française, Larossi Abballa a communiqué sur internet. Il a publié une vidéo en direct sur l’application Facebook Live, « alors qu’il vient à peine de commettre ces deux assassinats » d’un couple de policiers à Magnanville, près de Paris. La vidéo est postée à 20h52 (heure de Paris), alors que le commandant de police a été attaqué à coups de couteau aux alentours de 20h30.
Dans la vidéo, Larossi Aballa, déjà condamné en 2013 pour avoir participé à une filière d’acheminement de jihadistes vers la zone Pakistan-Afghanistan, lit un message qu’il avait écrit à l’avance sur un bout de papier. Il prête allégeance à l’émir irakien du groupe Etat islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi. Il annonce aussi qu’il applique ainsi la consigne qui avait été donnée juste avant le ramadan par le porte-parole du groupe EI, le Syrien Abou Mohamed al-Adnani. La consigne était de faire du ramadan « un mois sanglant ».
Pendant douze minutes et quinze secondes, Larossi Aballa profère toute une série de menaces, explique David Thomson. Il « appelle à tuer les policiers, les gardiens de prisons, les journalistes, les rappeurs et il cite de nombreux noms ». Il proclame également que l’Euro, la compétition européenne de football qui se déroule actuellement en France, « sera un cimetière ».