Marché au poisson: 18 mois sans salaire, et licenciement pour 8 agents, le directeur se défend…

Des agents du marché au poisson de Pikine, qui ont joint Senego, déclarent être « abusivement licenciés » en plus de leur devoir 18 mois de salaires par Abdoul Mbaye, directeur de la structure. Ce dernier botte en touche et se défend.

Des agents du marché au poisson de Pikine, qui réclament 18 mois d’arriérés de salaires affirment avoir été licenciés abusivement par le directeur de la structure, Abdoul Mbaye.

« Awa Sy, Momat Lô, Alioune Fall, Birima Sall, Karim Pouye Sèye, Mamadou Ngom, Cheikhou Samb, Aladji Bakari Hann », voici le noms des agents qui ont été licenciés, affirme Alioune Sall, un ancien délégué du personnel, qui a contacté Senego.

L’actuel directeur du marché au poisson, a été nommé par intérim par le ministre de la pêche, Oumar Gueye en remplacement au défunt Ndiaga Thiam.

Selon cet agent, Alioune Sall, depuis son arrivée, leur situation est devenue plus difficile. « En plus de nos 18 mois d’arriérés, il procède à des restrictions sur nos salaires, des affectations sans motif et favorise certains travailleur sur d’autres. »

Expliquant l’origine de leurs licenciements qu’ils qualifient d’abusifs, Alioune Fall, explique qu’ils ont « voulu savoir les raisons qui ont poussées à la restrictions des salaires. C’est ainsi que le directeur a fait appel au force de l’ordre pour nous faire quitter les lieux. C’est suite à notre refus, qu’il y a eu un boucan. Ils nous a demandé une lettre d’explication et par la suite, nous a licencié ».

Joint par Senego, le directeur du marché a livré sa version des faits. Il commence par préciser d’abord que ces 18 mois sans salaires sont antérieures à son arrivée. « J’ai fait 15 mois et j’ai payé 15 fois des salaire », se défend-t-il.

D’après Abdoul Mbaye, ces huit (8) agents, parmi les 219 employés que comptent le marché, étaient chargés de gérer les recettes avant sa nomination en tant que directeur. Et quelques temps après sa prise de service, il a constaté que les recettes suivaient une courbe descente, au moment où les 8 agents menaient une vie de pachas. « J’ai décidé alors de les affecter à d’autres postes, pour remettre les finances du marché à leur bon niveau., mais depuis lors, ils n’acceptent plus de travailler normalement, ne procédant plus aux émargements », confie-t-il.

Et monsieur Mbaye de poursuivre: « Je leur ai dit, que celui qui n’émarge plus verra une restriction sur son salaire. Et c’est ce que j’ai fait. Ils ont voulu semer le désordre sur les lieux, j’ai fait appel aux forces de l’ordre tout, tout en leur servant des lettres d’explications. C’est par la suite, que j’ai procédé à leur licenciement, motivé par leur insubordination et leur manque de rendement ».