Le bras de fer entre l’Etat du Sénégal et les syndicats d’enseignants ne semble pas pour autant connaitre son épilogue. En effet, malgré la suspension du mot d’ordre du G6, les autres cadres d’enseignants maintiennent la lutte et disent attendre de consulter leurs bases. C’est le cas de l’Inter-cadre et la Feder qui comptent dérouler leur plan d’action immédiat. Pour eux, il reste encore des problèmes à résoudre entre eux et le Gouvernement.
« Les enseignants voulaient des finances rectificatives en juin entrant dans les salaires à partir du mois de juillet. Le Gouvernement reste sur sa position en proposant 15.000 en octobre et 10.000 en janvier 2019 et maintenant 15.000 en 2020. Nous considérons que le dernier mot revient aux enseignants. La Feder a toujours dit que nous ne ferions rien du tout dans toutes les décisions majeures. Nous allons impliquer la base« , a tenu à préciser Dame Mbodji sur la Rfm. A cet effet, le coordonnateur de la Feder considère que cette démarche du G6 n’engage que lui et lui seul…
Oumar Waly Zoumarou coordonnateur de l’inter-cadre partage le même avis: « L’inter-cadre continu d’exiger une augmentation substantielle de l’indemnité de logement. A côté de cela, ce sont les actes qui sont en souffrance à délivrer à temps que les rappels dus aux enseignants soient payés mais également qu’une gestion démocratique des personnels au niveau du ministère de l’Education soit effective. Tant que nous n’aurons pas ces satisfactions là, nous ne pourrons pas suspendre. Donc nous attendons d’avoir des actes officiels. D’ici là, peut être que les bases pourront réagir… »
Ces deux syndicats rejoindront-ils leurs camarades du G6 qui ont décidé de suspendre leur mot d’ordre? Pour le moment à partir de ce lundi 30 avril, l’inter-cadre a décidé de poursuivre son 9ème plan d’action de débrayage suivi d’une grève de 48 heures au même moment, la Feder va observer elle aussi un débrayage le même jour pour ensuite tenir une conférence de presse mercredi prochain.