Macky Sall déplore la « dictature imposée à la nation » dans les revues de presse

Le président de la République, Macky Sall, a déploré mercredi à Dakar la « dictature imposée à la nation tous les matins » par la manière dont est présentée la revue de presse dans certains médias sénégalais.

« Il y a beaucoup de parasites dans votre profession. Des gens qui n’ont rien à voir avec le métier du journaliste occupent l’espace [médiatique]. Les revues de presse sont devenues une dictature imposée à la nation tous les matins », a dit le président Sall.

Il présidait la cérémonie officielle d’installation du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), un tribunal des pairs institué par les journalistes sénégalais.

La cérémonie a réuni, outre le chef de l’Etat, plusieurs ministres, dont Mbagnick Ndiaye (Culture et Communication) et Mankeur Ndiaye (Affaires étrangères).

Le secrétaire d’Etat à la Communication, Yakham Mbaye, des députés, des autorités religieuses et coutumières, ainsi que des représentants de plusieurs segments de la société sénégalaise, des journalistes et des techniciens de la communication étaient également présents.

« Les +Wax sa xalat+ (émissions interactives souvent diffusées en wolof) sont orientées par des responsables d’organes occupés par d’autres intérêts. Ils visent à mobiliser le peuple à longueur de journée », a déploré le chef de l’Etat.

« Derrière ces revues de presse et ces +Wax sa xalat+, il y a toute une organisation qui vise à empêcher le pays de travailler », a dénoncé Macky Sall, avant de faire part de sa disponibilité à aider le secteur des médias.

Il a ajouté : « Le droit à l’information est un droit que je défendrai. Je peux vous garantir que la profession pourra gagner de très grandes avancées en matière de liberté (…) J’ai décidé désormais que la République soit à vos côtés pour appuyer le fonctionnement de ce tribunal des pairs. »

« Chaque journaliste doit être en vérité son propre juge, dans sa [façon] de traiter et de publier l’information. Il faut être soucieux de sa propre image (…). L’objectivité, la vérité et l’intérêt général ne sont pas des notions abstraites. Elles sont au cœur de l’exigence démocratique », a souligné le chef de l’Etat.

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