Liberté de la presse en Afrique: « Le Sénégal, un élève moyen… », selon Ibrahima Bakhoum

Le Sénégal, à l’instar du monde, célèbre ce jeudi 3 mai la journée mondiale de la liberté de la presse. A l’évocation de ladite journée au Sénégal,   7e au rang africain, le bilan ne semble pas reluisant. Mauvais élève ou meilleur élève, c’est selon.  « Un élève moyen », rétorque le journaliste formateur, Ibrahima Bakhoum, accroché par Senego pour la circonstance.

« Medias, Justice et Etat de droit, les contre-poids du pouvoir », c’est le thème de cette année. Au Sénégal, pays qualifié de bon élève pour certains,  l’exercice de la fonction de journaliste rencontre des difficultés. Des journalistes, ça-et-là, sont toujours menacés ou convoqués en justice.

« Un bon élève…peut être élève moyen… Il y a pire que ce qui se passe au Sénégal. Est-ce que le Sénégal a encore des raisons qu’on puisse le comparer à d’autres en termes de mauvais élève ? Je crois que compte tenu de l’expérience démocratique, de l’évolution de la presse que nous avons, les journalistes, les forces de sécurité, les politiques devraient être suffisamment édifiés sur le rôle important des médias », déclare Ibrahima Bakhoum qui campe ainsi le sujet au micro de Senego.

Et le journaliste de mettre en exergue cette communication qui constitue « un moyen de réduire les zone de tension ».

« C’est quand les gens ne parlent pas qu’il y a  danger. Et quand le public peut s’exprimer, avance-t-il, il y a une tranquillité d’esprit. La personne est toujours rassurée quand elle sait que ce qui lui fait mal a été rendu public par un journaliste. Quand les médias font ce rôle d’alerte, à la limite ça pacifie l’espace ». 

Malheureusement, regrette Ibrahima Bakhoum, il y a encore des violences faites aux journalistes. Avec « ces autorités  qui ne voient dans la presse qu’un moyen de propagande pour leur projet. Et donner la parole à ceux  qui ont une vision contraire, c’est déjà un problème pour certains ».

Évoquant les bavures policières sur des journalistes, le formateur est un peu plus clair: « Quand la police fait de la violence sur des citoyens, elle ne veut pas qu’on en parle. Le mieux ce n’est pas d’éviter que les gens parlent, mais c’est plutôt d’éviter de le faire. Il vaut mieux éviter d’être violent que de chercher à cacher les actes de violence. Malheureusement, c’est des choses qui arrivent avec la presse. Des policiers qui ne veulent pas qu’il ait des témoins, des politiciens qui n’aiment pas la contradiction et qui pensent qu’il n’y a que du bon partout ».

Entre autres, Ibrahima Bakhoum a également mis en relief les décrets d’application du Code de la presse, les sanctions pécuniaires etc.  Nous y reviendrons.

1 COMMENTAIRE
  • Rafna

    Dans ce pays on a dépassé la liberté d’expression, c’est plus comment gérer cette liberté d’expression excessive, on crié, on insulté, on calomnie…..eupna!!!!!

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