Liban : Nawaf Salam promet une reconstruction ambitieuse
À Beyrouth, Nawaf Salam, récemment désigné Premier ministre du Liban, a annoncé un plan ambitieux pour reconstruire les logements et infrastructures détruits par Israël. Salam a affirmé lors d’une conférence de presse : « J’ai la ferme intention de reconstruire un État moderne, juste et civil ».
Après avoir rencontré le président libanais Joseph Aoun et le président du Parlement Nabih Berri, Salam a insisté sur l’importance de « commencer un nouveau chapitre de justice et de sécurité » au Liban. Il a ajouté : « La reconstruction n’est pas seulement une promesse mais un devoir ».
Nawaf Salam, âgé de 71 ans et juge à la Cour internationale de justice, a été mandaté pour former un nouveau gouvernement, après avoir obtenu le soutien de 84 députés sur les 128 que compte le Parlement. Il a souligné : « Après avoir souffert de l’agression israélienne contre le Liban et de la crise économique, il est temps d’entamer une nouvelle phase de progrès et d’opportunités. »
Dans son plan, Salam prévoit de « traiter les conséquences de la récente agression israélienne contre le Liban, mettre en œuvre la résolution 1701 des Nations unies et appliquer pleinement l’accord de cessez-le-feu ». Il souhaite également étendre l’autorité de l’État libanais à l’ensemble du territoire.
Le Premier ministre désigné a déclaré que le gouvernement viserait à développer une « économie productive » et à créer « des opportunités d’emploi pour les générations futures ». Le choix de Salam comme Premier ministre intervient après plus de deux ans d’impasse politique, causée par des divisions entre factions telles que le Hezbollah, le mouvement Amal, et d’autres rivaux.
Ces divisions ont souvent retardé la formation d’un gouvernement. Toutefois, le contexte politique et les changements régionaux actuels pourraient accélérer ce processus. Selon le système politique confessionnel du Liban, le Premier ministre doit être musulman sunnite, le président chrétien maronite, et le président du parlement musulman chiite. Salam devrait ainsi diriger le premier gouvernement sous la présidence de Joseph Aoun.
Cette vacance présidentielle avait duré plus de deux ans en raison de différends politiques. Ces informations ont été lues sur le site de nos confrères de Anadolu, traduites par Mourad Belhaj.