« Ce que nous n’avons pas accepté sous le régime d’Abdoulaye Wade et sous celui de Macky Sall, nous n’allons pas l’accepter sous Bassirou Diomaye Diakhar Faye« , prévient le mouvement « Y en a marre ». Aliou Sané et Cie sont montés au créneau ce jeudi 03 octobre, pour fustiger les convocations d’acteurs politiques, des médias notées dernièrement.
« Certes, on ne doit pas permettre à tout le monde de dire tout ce qu’il veut, mais cela ne veut pas dire qu’une personne arrêtée doit, immédiatement, faire l’objet d’une instruction« , a soutenu Thiat.
« Les personnes ne nous intéressent pas…
Pour l’activiste, « une personne qui véhicule une fausse information peut être entendue et même poursuivie, mais elle doit être traduite en flagrant délit. Aussi, nous ne pouvons pas considérer que des gens soient arrêtés juste parce qu’ils ont contredit des chiffres. C’est son droit, tout le monde à le droit de dire son opinion, mais cela doit se faire dans le respect. Nous ne portons pas un combat de personne, les personnes ne nous intéressent pas. Notre souci est le respect des droits des personnes. On est sur les principes et on restera sur les principes quoi qu’il advienne, et les acteurs de ce régime en sont conscients« .
Il a ainsi profité de sa tribune pour inviter les acteurs politiques à arrêter les « débats de bas niveau. Nous souhaitons tous que ce régime réussisse sa mission, le développement du Sénégal en dépend« .
« Cela ne va pas dans le sens de renforcer la démocratie…
Pour sa part, Aliou Sané, coordonnateur de « Y en a marre » dit ne pas être « rassuré » par ce qu’ils ont vu ces derniers jours. « Cela ne va pas dans le sens de renforcer la démocratie. Il y a six mois en arrière, on n’aurait pas cru qu’au Sénégal, un opposant serait arrêté à quelques semaines des élections législatives pour des délits d’opinion« , a-t-il rappelé.
« On n’avait pas prévu de prendre la parole au bout de 6 mois, pour parler du régime de Diomaye Faye« , a-t-il quand même tenu à préciser. Avant de poursuivre : « Mais, quand on voit des actes qui ont été posés çà et là et qui nous rappellent le régime de Macky Sall, notre devoir est de nous exprimer, de la même manière qu’on le faisait avec l’ancien régime pour défendre notre démocratie. Et c’est de cette même manière que nous avons décidé qu’il est temps d’alerter. D’alerter sur ce qui se passe actuellement sur les questions de justice« .
Libération de Bougane, Cheikh Yérim Seck et autres…
« Nous avons appris qu’ils sont tous libérés, c’est une excellente chose. C’est ça la démocratie apaisée, il y a des priorités. Est-ce qu’un Sénégalais s’est plaint sur le dossier Lat Diop ? Non ! C’est parce que la priorité, c’est de s’intéresser aux dossiers de ces gens qui ont été au cœur du régime de prédation de nos ressources, qui sont épinglés par des rapports qui étaient sous le coude de Macky Sall. Pouvoir s’intéresser à cette reddition des comptes. Le peuple est d’accord avec ce nouveau régime sur la reddition des comptes. C’est une priorité et une demande du peuple sénégalais« , renchérit le co-fondateur du mouvement « Y en a marre ».
Contre le délit d’opinion…
Entre autres priorités, Aliou Sané a alerté sur la situation économique « catastrophique » du pays qu’il faut, selon lui, « redresser. On va vers l’ouverture de l’année scolaire, les inscriptions sont chères, sans parler de l’électricité, de la location, des denrées des premières nécessités. Donc, l’une des priorités, c’est l’économie du Sénégal qui est à redresser« .
Raison pour laquelle il rappelle que lui et ses camarades ont toujours combattu le délit d’opinion. Et précise que « ce qui n’était pas juste hier, ne saurait l’être aujourd’hui. Ce n’est pas possible« .