« Les ménages souffrent, gestions nébuleuses… » : Lettre ouverte au Président de la République (B. Khoudia Lô)

Lettre ouverte au Président de la République
Monsieur le président,
Par cette lettre, je tiens, en tant que citoyen à vous interpeller sur certaines questions qui intéressent les masses populaires qui avaient placé leur confiance sur votre personne. Je commencerai par attirer votre attention sur la cherté de la vie caractérisée par une inflation galopante qui hante le sommeil des pères de famille.

Vous avez tenté d’y apporter des solutions mais j’avais attiré votre attention sur les limites des mesures que vous aviez prises. Aujourd’hui, les faits me donnent raison : les masses populaires ne sentent pas l’effectivité de ces mesures : même le kg de mil est passé de 200f à 800f. Les ménages souffrent.

L’augmentation des salaires ne concerne qu’une frange de la population. Pendant ce temps, nous entendons des scandales que l’Etat devait clarifier : les 45 milliards dont on nous dit qu’il y a une surfacturation avec un partenaire recherché dans son propre pays nous laissent de marbre. Et il existe également des gestions nébuleuses car étant été épinglées sans que les auteurs ne soient inquiétés.

Les institutions comme le CESE doivent être audités pour montrer son utilité pour la population. Il en est de même pour le HCCT. Les sénégalais souffrent. Il souffrent de voir deux gendarmes disparus sans que nos services de sécurité ne puissent nous donner les détails ayant entraîner leur mort.

Nous sommes inquiets de voir un député en pleine session crier qu’en lieu et place des bombes lacrymogènes lancées pour disperser les manifestants, ils vont désormais attacher les fauteurs de trouble et les jeter à la mer sans dommages.

J’ose croire que vous n’êtes pas au courant d’une telle déclaration. Il s’y ajoute la persécutions d’un leader politique, chef de l’opposition et espoir de milliers de sénégalais. Vu le déroulement des événements, depuis cette banale accusation, force est de constater qu’il a mis sur la table des preuves d’un complot, ourdi par des gens jusque là présumés innocents, mais qui doivent être entendus et confrontés au documents déposés par l’accusé devenu accusateur.

Je vous ai entendu dire que votre coude freine certains dossiers. Vous savez les raisons mais bon nombre de sénégalais pensent que cette accusation mal fondée peut constituer l’étincelle déclencheur d’une instabilité. En tant que garant de la stabilité du pays, vous devez réagir pour arrêter ce semblant d’acharnement sur une personnalité, fut-il votre adversaire politique.

Le Sénégal a dépassé l’ère des querelles politiques de bas étage. Vous devez sifflez la fin de la récréation et reprendre les choses en main pour montrer votre autorité. Ce qui se passe à l’assemblée nationale est totalement anormal. Remobilisez vos députés et conscientisez les pour permettre un débats contradictoire et constructif. Ceux qui ont fait tomber Wade en le dressant contre vous continuent de jouer le même rôle auprès du chef.

Je suis en mesure de comprendre, monsieur le président que le modèle social sénégalais est capable d’empêcher le plus grand révolutionnaire d’apporter une rupture, surtout lorsque le contexte et l’environnement immédiat ne plaident que pour des intérêts personnels. Ressaisissez-vous monsieur le président, c’est dans la paix que le Sénégal retrouvera le chemin du développement que nous recherchons tous.
Je vous souhaite un joyeux anniversaire.

2 COMMENTAIRES
  • sow

    Biram khoudia lo arrête de chercher du buzz todjoulo fène

  • deug

    deugeuleu

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