Les éléments de la Bip ont tenté en vain de forcer Habré à ôter son turban

Le port du turban de l’ancien Président du Tchad, qui était parti pour être un simple incident d’audience, commence à prendre une tournure grave, d’autant qu’il a été à l’origine du renvoi ce mardi jusqu’au 15 courant. Sur instruction du Procureur général Mbacké Fall, les éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) qui sont chargés de la protection rapprochée du parquetier, ont voulu forcer Habré à enlever son turban.
Convoqué hier (mardi) à 9h, Habré s’est présenté dans les locaux des Chambres Africaines extraordinaires sis à la cité Keur Gorgui à 9 h 30 en compagnie de ses avocats. A 9 h 45 mn, les juges d’instruction ont demandé qu’il soit acheminé à la chambre d’instruction.
Sous bonne escorte des gardes pénitentiaires, Habré a quitté la salle des avocats. Au moment de franchir la porte des escaliers menant vers la chambre d’instruction, les éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) qui s’occupent de la protection rapprochée du Procureur général, lui ont barré le chemin et dit qu’il ne fera pas un pas de plus tant qu’il n’aura pas ôté son turban. Selon l’As quotidien l’ordre émane de leur « chef », le procureur général Mbacké Fall.
Les avocats sont montés à la salle où devait se tenir l’audition pour informer les juges d’instruction qui n’en revenaient pas. Avec les conseils d’Habré, les magistrats sont descendus pour voir d’eux-mêmes ce qui retenait l’ancien chef d’Etat tchadien. Malgré l’insistance des juges de laisser passer Habré, les éléments de la Bip sont campés sur leurs positions. De guerre lasse, les magistrats ont retournés dans la salle et renvoyés l’audition au 15 courant. Que se passera-t-il si le même scenario se reproduit ?
Pour rappel le 29 avril 2014, la Chambre d’accusation des Chambres africaines extraordinaire (Cae) avait décidé donnant gain de cause au procureur général que « désormais Hisséne Habré comparaitra décoiffé et à visage découvert ». Ses conseils informés de cette décision avaient dit que leur client ne s’y pliera pas.
Gfm
POURQUOI PROTEGER CET HOMME KI DAFE YAGA DEF LOU BOUNE A SON PEUPLE.