Le Sénégal a réalisé d’importants progrès économiques en 2024, selon UMOA-Titres. Voici une explication chiffrée

Le Sénégal a réalisé d’importants progrès économiques en 2024, selon UMOA-Titres. Voici une explication chiffrée

Le Sénégal, acteur majeur de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a réalisé d’importants progrès économiques en 2024, tout en faisant face à des défis budgétaires notables. Ces informations s’appuient sur les données détaillées du rapport de UMOA-Titres​​​, une institution financière basée à Dakar.

Une croissance industrielle remarquable

La production industrielle du Sénégal a connu une forte augmentation en 2024. Entre le deuxième trimestre (5,2 %) et le mois d’octobre (10,3 %), une dynamique positive s’est installée, reflétant l’impact des réformes économiques et des investissements publics. En parallèle, une légère baisse des prix à la consommation de -0,2 % en octobre a contribué à soutenir le pouvoir d’achat des ménages​​.

Mobilisation sur le marché des titres publics

En 2024, le Sénégal a mobilisé 998 milliards de FCFA sur le marché des titres publics, dont 616 milliards de FCFA en Bons Assimilables du Trésor (BAT). Ce montant est toutefois en recul par rapport à 2023, où le pays avait levé 1204 milliards de FCFA​.

Les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) ont joué un rôle central dans la diversification des sources de financement. Les taux moyens pondérés des OAT se situaient entre 6,86 % et 7,89 %, ce qui reflète une hausse des coûts de financement pour l’État​.

Situation budgétaire préoccupante

Sur le plan budgétaire, les chiffres de 2024 révèlent un déficit significatif. Les recettes et dons se sont élevés à 3854,6 milliards de FCFA, tandis que les dépenses ont atteint 6198 milliards de FCFA. Cela s’est traduit par un déficit de -2343,4 milliards de FCFA, représentant 11,5 % du PIB​​.

La gestion de la dette publique reste un défi important pour le pays. Le Sénégal devra rembourser d’importants montants dès le premier trimestre 2025, ce qui nécessite une planification rigoureuse pour éviter un alourdissement excessif du service de la dette​​.

Engagements internationaux : les Eurobonds

Le Sénégal a renforcé sa présence sur les marchés internationaux à travers des émissions d’Eurobonds, notamment :

  • Une obligation de 1,1 milliard USD avec un taux de 6,25 %, échéant en 2033.
  • Une obligation de 750 millions USD à un taux de 7,75 %, échéant en 2031​​.

Ces fonds permettent de diversifier les sources de financement, mais ajoutent également une pression sur la gestion des ressources publiques.

Pour 2024, en incluant tous les marchés, y compris les émissions locales et internationales comme les Eurobonds, le Sénégal a mobilisé les montants suivants :

  1. Sur le marché des titres publics locaux (BAT et OAT) :
    • 998 milliards de FCFA​.
  2. Sur le marché international (Eurobonds) :
    • Le Sénégal a émis plusieurs Eurobonds, dont une obligation de 1,1 milliard USD (environ 660 milliards de FCFA au taux de 600 FCFA/USD) à 6,25 %, et une autre de 750 millions USD (environ 450 milliards de FCFA) à 7,75 %​​.

Total estimé

En combinant les marchés domestiques et internationaux, le Sénégal aurait levé environ 2108 milliards de FCFA en 2024.

Vers une vision à long terme

Le plan stratégique « Vision 2050 » a été lancé pour les nouvelles autorités Diomaye-Sonko pour guider la politique économique du pays sur les 25 prochaines années. Ce programme ambitionne de diversifier les sources de croissance et de consolider les acquis des projets phares, notamment ceux du Plan Sénégal Émergent (PSE)​​.

5 COMMENTAIRES
  • Anonyme

    Une économie fonctionne sur les court, moyen et long terme. Tout est bien dit et parfaitement cohérent

  • Saidsidi

    Après la lecture de votre rapport, je vous demande pourquoi un titre si éloquent.
    Vous êtes sérieux ?

  • Milk

    Donc pour vous s’endetter c’est réaliser des progrès économiques ? La situation du pays est catastrophique depuis que ce duo d’incapables a pris le pouvoir. Nul besoin d’être expert pour le savoir, il suffit de se promener dans le pays, tout est en train de s’effondrer pour les pauvres goorgoorlous. Aythieu rek

    • Tagueule

      S’endetter moins que le régime de pilleurs qui vient de foutre le camp c’est bien un progrès.
      Seuls les business des voleurs foutent le camp, les honnêtes citoyens continuent de s’en sortir.

      • Lif

        On s’en fout de l’ancien régime, on a choisi un nouveau président c’est pour qu’il travaille au lieu de parler, on veut des résultats concrets et rapides, trop de blabla et de diversions. Sinon on va les dégager ces 2 idiots

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