Le Mali préfère la dictature démocratique des militaires à la démocratie dictatoriale de IBK*

Les militaires ont parachevé le boulot de ceux qui exigeaient la démission du prèsident IBK.
Le peuple Malien dans sa grande majorité serait content, donc la conclusion est simple: il préfère la dictature démocratique des militaires à la démocratie dictatoriale du gouvernement de IBK.
La CEDEAO doit comprendre ce message et enlever l’embargo qui va étrangler ce pays déjà laminé par les groupes terroristes qui depuis 8 ans continuent de saper les fondements de la nation Malienne.

Plus de la moitié de son territoire est contrôlé  par ces impitoyable Jihadistes, ce qui réduit considérablement le potentiel de développement du pays. L’espace d’expression des activités socio- économiques du Mali est particulièrement limité à Bamako.
La pandémie (Covid-19) qui est en train de décimer les économies les plus fortes du monde vient compliquer la situation en élargissant le grand cercle de la misère et de la pauvreté dans lequel vivotent nos frères Maliens depuis plus de 3000 jours.
Je confirme que l’embargo n’est pas Africain car les fondements socio- culturels de notre continent sont bâtis sur la solidarité, le palabre, le pardon responsable et la réconciliation toujours véhiculés par l »offre gracieuse des noix de cola.

Donc l’embargo est une stratégie occidentale plus précisément Américaine qui utilise la force amorale pour étouffer les Etats qui refusent de se soumettre à leur cyniques règles de domination. La CEDEAO est une famille, un seul corps qui doit refuser d’amputer un de ses membres.
Si l’embargo dure, il va mettre le pays dans un coma économique, financier et socio-sanitaire avec un réveil dramatique qui risque de compromettre sa fragile santé. En effet les inégalités sociales vont s’amplifier et la corruption endémique, une des causes de la révolte populaire, risque de se radicaliser.
Quand à la durée de 3 ans de la transition demandée par les hommes de tenues, si c’est avéré, elle me parait excessive car la société politique et celle civile du Mali doivent avoir suffisamment de personnes compétentes pour gérer tout de suite le pays et le conduire vers sa normalisation.

Je suis convaincu que les militaires sont plus utiles au nord et au centre du Mali où les Jihadistes imposent leur loi et leur foi car ils ne sont pas de grands champions dans la gouvernance juridique, institutionnelle diplomatique, économique et sociale d’un pays.
Ils sont formatés pour la gouvernance de la défense et de la sécurité deux domaines dans lesquels le Mali va très Mal.

*Dr Moustapha Tounkara 
Diplômé en économie et gestion des entreprises Universitè de Vérone Italie
Président de l’Association des Sénégalais de la Province de Vérone Italie