Le CNRA met en demeure Ameth Aidara et Zik FM pour atteinte à la dignité d’une députée

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a adressé une mise en demeure à la radio privée Zik FM après une plainte de la députée Ndèye Awa Mbodj ‘’concernant des propos tenus lors de l’émission Teuss du 12 novembre 2014’’, animée par Ahmet Aïdara.

Selon l’instance de régulation, dans un communiqué transmis à l’APS, mardi, ‘’l’examen des faits fait ressortir une violation manifeste de l’article 13 du cahier des charges applicable aux radios privées commerciales et de l’article 9 de la loi 2006-04 du 4 janvier 2006 portant création de l’organe de régulation’’.

Le CNRA estime qu’en  »s’attaquant à la dame Ndèye Awa Mbodj », l’animateur Ahmet Aïdara  »a manifestement violé l’obligation qui pèse sur lui de ne pas porter atteinte à l’honneur et à l’intégrité de la personne humaine’’.

‘’Les propos tenus par (l’animateur) présentent Mme Mbodj sous l’apparence d’une femme violente et le travail de dénigrement effectué va jusqu’à dire aux habitants de Guédiawaye que la député, au lieu de défendre les intérêts du département comme ses deux autres collègues qui le font bien, se distingue négativement, en versant dans l’agression et les insanités’’, ajoute l’instance de régulation.

Elle précise qu’aucun journaliste, encore moins un animateur ‘’n’a le droit de porter des jugements de valeur sur un citoyen au cours d’une émission. La conduite de celle-ci ne doit être une tribune ou l’occasion d’un règlement de comptes ».

Le CNRA ‘’met en demeure la radio ZIK FM de mettre un terme définitif à de tels manquements et de veiller à ce qu’ils ne se répètent plus jamais, sous peine de s’exposer aux sanctions prévues à l’article 26 de la loi n° 2006-04 du 04 janvier 2006’’.

La même source précise qu’en en cas d’inobservation de la mise en demeure, ‘’le CNRA peut, aux termes des dispositions de l’article précédemment cité, prendre une sanction qui consistera en la suspension totale ou partielle d’un programme’’.

L’instance de régulation peut aussi ‘’en fonction de la gravité des griefs, procéder aux sanctions suivantes : suspension d’un à trois mois de tout ou partie des émissions ; une sanction pécuniaire de deux à dix millions de francs, une pénalité quotidienne de retard de cent mille francs à cinq cent mille francs CFA en cas d’inexécution d’une décision du CNRA’’.

Le CNRA rappelle qu’il peut également ‘’proposer à l’autorité ayant délivré l’autorisation une réduction de six mois à un an, de sa durée ou un retrait définitif de ladite autorisation’’.
APS

1 COMMENTAIRE
  • citoyen

    raison de plus de jamais voter la loi sur la dépénalisation dew deluts de presse. jamais. avec ses journalistes du genre de « radio mille collines » il ne faut jamais leur octroyer cette faveur libertcide. jamais.

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