.

La Matinale Senego : Diomaye Faye et Sonko, Cheikh Oumar Diagne, Thierno Alassane Sall et le Conseil constitutionnel

La Matinale Senego : Diomaye Faye et Sonko, Cheikh Oumar Diagne, Thierno Alassane Sall et le Conseil constitutionnel

Bonjour et bienvenue dans la matinale de Senego de ce mardi 03 septembre 2024. Aujourd’hui, nous vous présentons les articles les plus débattus sur notre site pendant la nuit. Voici les sujets qui ont particulièrement retenu l’attention de nos lecteurs.

Sans surprise, l’Assemblée nationale du Sénégal rejette le projet de loi portant suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).

La posture de rejet, prise en commission des lois, a été adoptée ce lundi par quatre-vingt-trois (83) députés, en majorité du groupe parlementaire BBY. Ensuite, quatre-vingts (80) députés ont voté contre le rejet de ce projet de loi, et il n’y a pas eu d’abstention.

En conséquence, l’Assemblée nationale du Sénégal dans sa majorité, rejette le projet de loi, initié par le président de la République Bassirou Diomaye Faye portant suppression du CESE et du HCCT.

Pour plus d’informations, cliquez ici.

A l’Assemblée nationale, lors de la plénière sur le projet de loi portant suppression du HCCT et du CESE, le président du groupe parlementaire BBY, Abdou Mbow, a annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko.

En effet, d’après Abdou Mbow, il n’y a aucune urgence à déposer ce projet de loi d’autant plus que le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas encore fait sa déclaration de politique générale.

« Après avoir constaté tout cela, je dis bien avec mon groupe, je vais déposer une motion de censure dès demain pour faire tomber le gouvernement », annonce Abdou Mbow.

Pour plus d’informations, cliquez ici.

Lors d’une conférence tenue ce week-end, Cheikh Oumar Diagne a suscité une vive réaction, notamment au sein de la communauté mouride. Ses déclarations, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont provoqué une polémique qui ne cesse de prendre de l’ampleur. En évoquant des figures éminentes de l’islam, telles que Cheikh Said El Hadj Malick, Cheikh Ibrahima Niass, Serigne Touba et Cheikh Omar Foutiyou, il a souligné leur profonde érudition et leur capacité à résoudre les problèmes de leur époque, tout en mettant en avant leurs contributions intellectuelles variées dans des domaines comme la science, l’histoire et la littérature.

Cependant, une phrase particulière a déclenché une controverse. Cheikh Oumar Diagne a affirmé que les écrits de ces éminents savants ne sont pas parfaits et qu’ils peuvent être améliorés, car, selon lui, il n’existe pas sur terre quelque chose qui n’est pas améliorable, surtout des écrits. Cette remarque a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et a été reprise par certains médias, qui y ont vu une atteinte au respect dû à ces figures religieuses.

Face à l’ampleur de la polémique, Cheikh Oumar Diagne a publié une mise au point sur les réseaux sociaux le lundi 2 septembre, pour clarifier ses propos. Dans son message, il rappelle que, selon le Coran, Allah s’adresse aux personnes dotées de raison, et que les paroles humaines doivent être comprises selon l’intention de leurs auteurs, non selon des interprétations personnelles. Il insiste sur le fait que le « tassawouf », ou soufisme, est une doctrine centrée sur la quête permanente de la connaissance, l’amour du prochain, la paix et la solidarité, et que ceux qui manipulent les propos ne peuvent se réclamer de cette voie spirituelle.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Le député Thierno Alassane Sall, également président du parti LA RÉPUBLIQUE DES VALEURS / RÉEWUM NGOR, et critique virulent du gouvernement, a adressé une lettre officielle au président du Conseil constitutionnel. Cette démarche, datée du 2 septembre 2024, vise à obtenir des éclaircissements sur une supposée décision rendue par cette haute juridiction, relative à une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République.

Tout a commencé par une déclaration faite le 29 août 2024 par Ousseynou Ly, porte-parole et chef de la cellule digitale de la Présidence de la République, lors du Journal télévisé de 20 heures diffusé sur RTS1. Selon Ly, le président de la République avait demandé l’avis du Conseil constitutionnel sur la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale. Le Conseil, d’après les dires du porte-parole, aurait répondu que cette dissolution pourrait être envisagée à partir du 12 septembre 2024, mais pas avant. Cette annonce a provoqué de nombreuses réactions au sein de la classe politique, en particulier chez les opposants au pouvoir en place, qui ont immédiatement demandé des précisions sur la légalité et la transparence de la décision.

Face à ce flou, Thierno Alassane Sall a décidé de saisir officiellement le Conseil constitutionnel. Dans une lettre envoyée au président de cette institution, le député exprime son souhait de voir cette décision rendue publique. Il rappelle que, dans sa décision n°60/E/2024 du 5 mars 2024, le Conseil constitutionnel avait clairement stipulé que toutes ses décisions étaient opposables à tous et devaient être accessibles à toute personne en faisant la demande. Sall argue que, étant donné qu’il s’agit de l’interprétation de dispositions constitutionnelles, la transparence est impérative.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

  • Troubles économiques au Groupe Futurs Médias : Le groupe va procéder à des suppressions de postes en raison des difficultés économiques. Youssou Ndour a fini par accepter cette restructuration. Plus de détails ici.
  • Macky Sall et l’avenir de BBY : L’ancien président a adressé une lettre à ses camarades, évoquant la nécessité de reconsidérer l’avenir de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY). Plus de détails ici.
  • Ministre Yankhoba Diémé en pleine sieste : Le ministre a été aperçu endormi lors d’une plénière importante à l’Assemblée nationale. Plus de détails ici.
  • Babacar Ba sur la suppression du CESE et du HCCT : Le président du Forum du justiciable donne son avis sur les risques d’instabilité des institutions constitutionnelles. Plus de détails ici.
  • Agression sexuelle en pleine rue en Espagne : Une femme agresse sexuellement un homme sous les encouragements des témoins. Plus de détails ici.
  • Clip de Demba Guissé : Les figures d’Aziz Dabala et Waly Gano, tous deux décédés, apparaissent dans son nouveau clip. Plus de détails ici.

Merci d’avoir suivi cette matinale de Senego. Nous espérons que vous avez trouvé ces informations utiles et engageantes. À demain pour une nouvelle édition !

0 COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *