Le technicien sénégalais Karim Séga Diouf, entraîneur de l’AS Douanes, a invité, vendredi, à Mbour, les dirigeants du football africain à promouvoir l’expertise locale, le continent africain regorgeant selon lui de techniciens expérimentés, formés dans les mêmes écoles que leurs homologues occidentaux notamment.
« Ces techniciens qui viennent d’ailleurs ne sont pas des sorciers, ce sont des collègues qui viennent officier chez nous. On n’est pas des xénophobes ni des racistes, mais s’il y a de la qualité dans le domaine de l’encadrement des équipes et des jeunes, pour occuper les postes, il faut leur faire confiance », a-t-il déclaré.
Il s’exprimait lors d’un point de presse, à Mbour, à la veille du match devant opposer l’AS Douanes au Horoya AC de Guinée, samedi, au stade Caroline Faye, pour le compte des préliminaires de la Ligue africaine des champions.
« Aucun entraîneur de notre sous-région n’entraînera une sélection nationale de la France ou une équipe de première ou de deuxième division de la France. Même s’il y en a quelques uns comme Oumar Daff du Sénégal qui fait quelques piges avec Sochaux, il faudra attendre encore longtemps pour voir des entraineurs africains à la tête d’équipes européennes », a affirmé Karim Séga Diouf.
« Qu’un technicien français, allemand, etc. soit à la tête d’une équipe africaine ou de Horoya FC, importe peu. Ce qui nous importe, c’est l’expertise locale, le développement du football africain d’une manière générale et de la sous-région en particulier », a-t-il dit.
Selon Karim Séga Diouf, « la véritable cellule de base du développement du football d’un pays, ce sont les écoles de football et les clubs », étant entendu que « le football est évolutif ».
Les centres de formation arrivent ensuite, a ajouté l’entraîneur de l’AS Doaunes, invitant Etats, entreprises et autres mécènes de la sous-région à soutenir le football pour pousser les équipes à s’améliorer.
Karim Séga Diouf, cité parmi les doyens des entraîneurs africains, dit bien connaître le football de la sous-région ouest-africaine, en particulier celui de la Guinée, « depuis la génération des Chérif Souleymane et tant d’autres ».
« Depuis un certain temps, le football guinéen est en train de progresser sur le plan tactique et ça se comprend de par ceux qui sont à la tête de ce football qui va, dans les deux à trois ans à venir, dire son mot dans le concert du football africain et mondial », a-t-il prédit.
Avec APS
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