Israël et Liban : le rôle crucial de la résolution 1701 de l’ONU dans un climat de tensions
La résolution 1701, adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU en 2006, refait surface au cœur des tensions entre Israël et le Hezbollah libanais. Ce texte, qui avait instauré un cessez-le-feu après 33 jours de guerre, est à nouveau discuté dans l’espoir de prévenir un conflit imminent.
Jean-Noël Barrot, ministre française des Affaires étrangères, a récemment souligné l’importance de cette résolution. Il a déclaré que « les paramètres d’un règlement diplomatique sont connus de longue date » et a exhorté à « mettre enfin pleinement en œuvre la résolution 1701 ». Cette position a été soutenue par le gouvernement libanais, qui se déclare prêt à appliquer toutes les dispositions de cette résolution.
La résolution 1701 vise à stopper les hostilités et à renforcer l’autorité du gouvernement libanais sur tout son territoire. Elle demande le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani et le départ des forces israéliennes du Liban, ainsi que le déploiement de l’armée libanaise et des Casques bleus de la Finul. Toutefois, la mise en œuvre effective de ces mesures reste partielle.
Cependant, en pratique, les escarmouches continuent. Le Hezbollah conserve une présence discrète dans le sud du Liban, tandis qu’Israël effectue régulièrement des survols aériens, compromettant l’intégrité territoriale du Liban.
Les tensions ont atteint un nouvel apogée après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Le Hezbollah a depuis répliqué en échangeant des tirs avec l’armée israélienne dans le sud du Liban, provoquant une escalade des violences.
Cette situation a compliqué la mission des 10.000 Casques bleus de la Finul, qui ne peuvent plus patrouiller efficacement. Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, a expliqué qu’ils « restent en position » mais que l’intensité des combats limite leurs capacités.
