Il tue un de ses agresseurs et écope 15 ans

Il va devoir rester neuf ans de plus en prison. C’est en 2010 qu’il a été arrêté et déféré au parquet pour le meurtre de Opa Kampaly Mendy. Retour sur ces événements.

A l’instruction comme à la barre, il a réitéré ses propos tenus à l’enquête préliminaire. « Je reconnais l’avoir tué, mais ce n’est pas intentionnel « , répond Philippe Martin Sarr âgé de 34 ans.

Il revient sur ce film horrible.  » J’étais dans la voiture de l’ami de mon frère tombée en panne. On allait échanger le pneu, au retour, j’ai retrouvé trois jeunes en train de voler de la ferraille dont j’étais chargé de garder. Ils m’ont attaqué, les gens autour m’ont demandé de fuir. Ces jeunes sont des bandits. Seulement, ils m’ont blessé au bras et à l’avant bras et empoté mon portable. Alors j’ai fui « .

Mais dix jours plus tard, il tombe  nez a nez sur ses acolytes à Malika. C’était un matin vers 9 heures 30. Il raconte, « Juste pour récupérer la puce de mon portable « , précise t-il.  » Me reconnaissez-vous? C’est vous qui m’avait agressé « , ajoute t-il. » Et l’un deux sortit un couteau. Je lui ai donné un coup de genou, réussi à lui arracher son arme et, sans réfléchir, je lui plante un coup aux cotes. ses camarades ont pris la fuite. C’était juste une réaction de survie », précise t-il dans Lobservateur.

Mais le président Seck Diouf pense que l’accusé a délibérément tué Opa K. Mendy. Un argument que réfute ceux de la défense. Mes Kassé et Cissé relèvent qu’il y a pas d’assassinat. «  Le Procureur parle d’assassinat, il faudrait qu’il prouve la préméditation. Ce qui n’est pas sorti des débats et qu’il n’a pas approuvé; l’assassinat ne peut être retenu en lice « , expliquent -ils.

Mais au final, la Chambre a retenu le meurtre, condamnant Philippe à 15 ans de prison.

Emprisonné depuis 2009, l’accusé a perdu ses deux parents au cours de son séjour carcéral.