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Haïti – Philomé Robert sur son roman : « J’ai voulu donner un coup de fouet à notre mémoire »

Le journaliste et auteur haïtien Philomé Robert publie un nouveau roman, « Port-au-Prince Cotonou – Un écho sans retour », édité chez Caraïbéditions. Cette œuvre explore un chapitre souvent méconnu de l’histoire, celui de l’engagement de cadres haïtiens venus soutenir les jeunes États africains après les indépendances.

Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, l’idée de ce livre a été nourrie par des récits de « vieux compatriotes » partis travailler au Congo. Philomé Robert a choisi la forme romanesque pour retracer cette aventure humaine à travers les personnages de Léonce et Nortilia. « J’ai décidé de me lancer dans l’aventure du roman sans trop savoir où elle me conduisait. Petit à petit, les personnages de Léonce et Nortilia se sont imposés », a-t-il précisé. Ces figures, bien que fictives, s’inspirent de trajectoires réelles et symbolisent le retour de descendants d’Africains venus aider le continent.

L’objectif de l’auteur est de faire connaître cette histoire aux nouvelles générations. « J’ai voulu que cette histoire se sache, que les jeunes africains et africaines l’apprennent, s’en emparent, que les Haïtiennes et les Haïtiens fassent de même », a déclaré Philomé Robert. Il voit dans cet élan de solidarité une facette d’un peuple qui « sait se montrer à la hauteur de l’histoire avec un grand H ».

Le roman établit également un lien avec la situation contemporaine d’Haïti, que l’auteur décrit comme « un pays en panne d’horizons et de rêves ». En rappelant ce passé, il espère insuffler un nouvel élan. « En interpellant ce passé, j’ai voulu donner un coup de fouet à notre mémoire par ces temps de neurasthénie », affirme-t-il. Cette démarche de mémoire s’inscrit dans un contexte où la culture haïtienne continue de rayonner, comme en témoigne le récent retour sur la scène musicale de l’artiste Carlo Vieux après une décennie de silence.

Philomé Robert exprime enfin le souhait d’une réciprocité contemporaine, un écho aux solidarités d’hier. « Je rêve que des universitaires africains, tous domaines confondus, aillent prêter main forte à leurs collègues en Haïti pour former les jeunesses. Ce serait un véritable retour de l’histoire », confie-t-il. Son livre de 168 pages se présente ainsi comme un appel à la restauration des ponts entre Haïti et le continent africain.

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