À Gaza, des femmes enceintes sont contraintes d’accoucher dans la rue en raison du manque d’hôpitaux, de médecins et d’eau potable, selon l’ONU. Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) estime que 23 000 femmes sont privées de soins et environ 15 bébés naissent chaque semaine sans assistance médicale, dans un contexte d’offensive israélienne qui a débuté en octobre 2023.
L’ONU, par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, a dénoncé cette situation lors d’un point de presse mercredi, citant l’UNFPA. « L’offensive israélienne à Gaza oblige des femmes à donner naissance dans la rue, sans hôpitaux, sans médecins ni eau propre », a-t-il déclaré, selon l’agence Anadolu. Il a également rappelé que « les ordres de déplacement ne déchargent pas les parties à un conflit de leur responsabilité de protéger les civils ».
Israël a ordonné aux habitants de Gaza de quitter la ville dans les 48 heures et de se diriger vers le sud par un couloir temporaire. Entre lundi et mardi, près de 40 000 personnes ont été déplacées vers le sud, portant à 200 000 le nombre de mouvements enregistrés depuis la mi-août.
Les partenaires humanitaires ont mis en place trois points de soutien dans le sud de Gaza pour aider les enfants séparés de leurs familles, orphelins ou blessés. Depuis la rupture du cessez-le-feu en mars, 80 structures médicales et centres de soins primaires assurant des services de santé sexuelle et reproductive ont été touchés, dont 65 sont hors service. L’aide humanitaire est également entravée : mardi, deux missions pour récupérer des cargaisons alimentaires ont été annulées ou refusées, et d’autres convois autorisés ont rencontré des obstacles. Le point de passage de Zikim reste fermé pour le cinquième jour consécutif. La situation humanitaire à Gaza est jugée critique par plusieurs organisations internationales.