Foot – Equipe nationale du Sénégal : Entre fin de cycle et espoir de renouveau, le regard lucide de Souleymane Diawara

L’ancien défenseur emblématique des Lions du Sénégal, Souleymane Diawara, s’est confié à Seneweb sur l’état actuel de l’équipe nationale. Si le sacre continental de 2022 reste pour lui une immense fierté, il reconnaît les difficultés récentes et évoque avec lucidité les signes d’une fin de cycle. Mais il demeure optimiste quant aux capacités du Sénégal à rebondir, notamment à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations au Maroc.

« On assiste à l’émergence d’une nouvelle génération, sans doute la meilleure que le Sénégal ait connue », lance-t-il d’entrée. « Elle a remporté une CAN, disputé deux finales et participé à deux Coupes du monde. La génération de 2002 nous a marqués, certes, mais elle n’a pas gagné de trophée. Le football, c’est aussi les résultats. »

Une CAN 2022 inoubliable… mais un défi de taille à relever
Diawara insiste sur le fait que confirmer un titre est toujours plus difficile que le conquérir. « Après une victoire, les attentes sont plus grandes. Les adversaires sont ultra-motivés contre nous. Regardez la France en 2002, sortie au premier tour après avoir été championne du monde. » Pourtant le défenseur passé par Bordeaux, Marseille et Nice estime, dans cet entretien exploité par Senego, que cette équipe du Sénégal reste l’une des plus compétitives de l’histoire du pays.

Fin de cycle ? Une évolution naturelle
Concernant les performances en baisse face à des adversaires jugés plus modestes, Diawara évoque une transition inévitable : « Le football suit des cycles. Les années passent, les joueurs vieillissent. C’est normal. Pour certains, la prochaine CAN sera peut-être leur dernière. » Mais loin d’y voir un déclin brutal, l’ancien Lion y voit un passage de relais progressif, renforcé par les performances du Sénégal dans toutes les catégories ces dernières années.

L’espoir reste permis pour 2025
À ceux qui annoncent la fin d’une époque, Souleymane Diawara répond avec conviction : « Cette équipe a encore les qualités pour aller au bout. Un échec ne veut pas dire que tout est fini. » Il reconnaît cependant que la concurrence sera rude, notamment avec des nations comme le Maroc (pays hôte) ou la Côte d’Ivoire (champion en titre).

Des Lions toujours attendus
Enfin, Diawara insiste sur la pression supplémentaire que subissent les Lions : « Quand on affronte le Sénégal aujourd’hui, c’est comme si on affrontait le Brésil – j’exagère un peu, mais l’idée est là. Tous nos adversaires veulent nous battre. » Pour lui, le statut acquis depuis le sacre au Cameroun oblige à une exigence permanente.