Pour la majorité des Gabonais, une ère se termine après plus de 50 ans de gouvernance par la dynastie Bongo. Le Général Brice Oligui Nguema, ayant servi les deux derniers présidents, a désormais pris le contrôle du Comité pour la transition et la restauration des institutions. La durée de cette transition reste incertaine, cependant, la tendance des coups d’État semble se propager en Afrique centrale.
Le Gabon connaît un nouveau visage après la fin de la dynastie Bongo qui a duré plus de 50 ans. Le Général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine, l’unité d’élite de l’Armée gabonaise, est devenu le nouveau chef d’État après avoir évincé Ali Bongo. Le changement de pouvoir a suscité des scènes de joie parmi les Gabonais, une majorité n’ayant jamais connu autre chose.
Le Général Oligui Nguema, qui a côtoyé les Bongo pendant des décennies, prend le relais. Il a été formé à l’Académie royale militaire de Meknès au Maroc et a même servi comme aide de camp de Omar Bongo. Il a été désigné à l’unanimité président du Comité pour la transition et la restauration des institutions. La durée de cette transition n’a pas été précisée et le couvre-feu reste en vigueur «jusqu’à nouvel ordre».
Selon le Comité pour la transition et la restauration des institutions, le Président déchu, Ali Bongo, «est gardé en résidence surveillée. Il est entouré de sa famille et de ses médecins». Plusieurs arrestations ont également eu lieu dans l’entourage de Ali Bongo. Cela marque une extension de l’épidémie de coups d’État en Afrique centrale, qui avait débuté dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest.