« Faux médicaments : Chaque jour, 25 sénégalais meurent pour avoir voulu se soigner » (Par Oumar Diop)

Le problème des faux médicaments est un drame ; la volonté politique est très clairement affichée et les solutions techniques et financières sont à portée de main. Chaque jour qui passe fait 25 nouvelles victimes. Alors qu’attend-on ?

1. Le problème des faux médicaments au Sénégal

Plus 10.000 personnes décèdent chaque année au Sénégal à cause de la consommation de faux médicaments. Voilà la réalité de ce fléau qui met chaque sénégalais en danger de mort.

Face à la gravité du problème, des nouvelles mesures urgentes s’imposent : il faut agir vite avec des nouvelles technologies de rupture disponibles pour instaurer une traçabilité des médicaments et ainsi lutter contre la contrefaçon.

2. Pourquoi une solution n’est-elle pas mise en place ?
Exaspérés, nombreux sont les Sénégalais qui s’interrogent et se demandent pourquoi, en dépit d’une volonté politique forte, une solution n’est pas mise en place.
Pourtant tout est là pour traiter ce problème.

2.1. Une volonté politique clairement affichée !

Le samedi 18 janvier 2020, lors d’un sommet à Lomé, Le Président Macky SALL, en compagnie de son ministre de la Santé Abdoulaye DIOUF SARR, prend part au sommet sur le trafic de faux médicaments. Le Chef de l’État qui a signé, comme sept autres chefs d’États de l’Afrique de l’Ouest, une convention de criminalisation des faux médicaments disait ceci : « le Sénégal soutient le projet d’Accord-cadre sur la criminalisation des faux médicaments, du trafic de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés. J’espère que son adoption et sa mise en œuvre contribueront à améliorer notre action commune de lutte contre la fabrication et la distribution ».

Quelques mois plus tard, le Ministre de la santé ajoute lors d’une intervention à l’Assemblée Nationale « c’est la première fois dans l’histoire du Sénégal que le Président de la République se prononce publiquement et en conseil des ministres sur la question des médicaments (…) c’est un combat que nous allons mener pour la santé des sénégalais ». Son discours fut très applaudi par l’ensemble des députés, majorité comme opposition, car il s’agit d’une grande cause nationale qui dépasse les clivages des partis.

2.2. Des financements existent !

Beaucoup de pays amis du Sénégal ou d’institutions internationales comme le Croissant Rouge par exemple ont à cœur d’accompagner les gouvernements africains en attribuant des financements sous forme de dette ou de dons afin de combattre ce fléau. Ainsi dans cette matière le financement n’est pas un problème.

2.3. Une technologie révolutionnaire et opérationnelle à portée de main !

Des solutions existent qui se basent sur une technologie révolutionnaire de traçabilité : La Blockchain. Combinée au développement des technologies de télécommunications, elle permet de tracer chaque boite de médicaments. Il est désormais possible de retracer tout le circuit d’importation et de distribution des médicaments avec transparence et précision et ainsi permet de lutter contre la circulation des faux médicaments. C’est une solution technologique opérationnelle accessible, immédiatement disponible pour un coût modeste.

Selon nos informations, voilà plusieurs mois que le ministre de la Santé du Sénégal a manifesté son intérêt à la mise en place d’une solution de traçabilité des médicaments afin de combattre la circulation des faux médicaments et les réseaux mafieux. Il aurait même donné des instructions à son administration d’aller de l’avant. Pourquoi ne voit-on rien venir ?

 

1 COMMENTAIRE
  • DIABIRA

    10 000/12mois =833 morts par mois / 30jours = plus de 28 morts
    COVID 19/ 2 ANS 1881 MORTS PLUS PRIORITAIRES Q TOUS MES AUTRES CAUSES DE MORTS

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